Citations sur esth. ii 1

La nation entière est promise aux vautours

Ils [les Juifs] firent d'Amalec un indigne carnage, Et jusqu'aux vils troupeaux tout éprouva leur rage

Mais Mardochée, assis aux portes du palais, Dans ce coeur malheureux enfonce mille traits

Il s'est fait apporter ces annales célèbres Où les faits de son règne avec soin amassés Par de fidèles mains chaque jour sont tracés

Jusqu'à quand souffre-t-on que ce peuple respire ?

Je veux qu'on dise un jour aux siècles éffrayés....

Il fut des Juifs, il fut une insolente race... Un seul osa d'Aman attirer le courroux, Aussitôt de la terre ils disparurent tous

On y conserve écrits [dans les Annales royales] le service et l'offense

Lui [Mardochée], fièrement assis et la tête immobile.... Présente à mes regards un front séditieux

Le roi dès l'heure même Mit dans ma main le sceau de son pouvoir suprême

Seigneur, vous le savez, son avis salutaire Découvrit de Tharès le complot sanguinaire

Il revoit tous ces temps si remplis de sa gloire, Depuis le fameux jour qu'au trône de Cyrus Le choix du sort plaça l'heureux Assuérus

Du carnage avec lui je réglai la journée

Je l'ai trouvé [Mardochée] couvert d'une affreuse poussière, Revêtu de lambeaux, tout pâle ; mais son oeil Conservait sous la cendre encor le même orgueil

Mes richesses des rois égalent l'opulence

Étrangers dans la Perse, à nos lois opposés, Du reste des humains ils [les Juifs] semblent divisés

Qu'on tremble en comparant l'offense et le supplice

Il a fait assembler ceux qui savent le mieux Lire en un songe obscur les volontés des cieux

Vous serez de sa vue [de Mardochée] affranchi dans dix jours ; La nation entière est promise aux vautours

Mardochée à ses yeux est une âme trop vile

Étrangers dans la Perse, à nos lois opposés, Du reste des humains ils [les Juifs] semblent divisés

Hé ! qui jamais du ciel eut des regards plus doux ?

Du reste des humains ils semblent divisés

L'insolent devant moi ne se courba jamais

J'inventai des couleurs, j'armai la calomnie