Citations sur nicom. i 1

Vous voyant exposée aux fureurs d'une femme

Et si je puis tomber en cette frénésie De préférer Attale au vainqueur de l'Asie

Plutôt, plutôt la mort, que mon esprit jaloux Forme des sentiments si peu dignes de vous

Parlez, la force en main et hors de leur atteinte

M'envierez-vous l'honneur de mourir à vos yeux ?

Annibal, qu'elle vient de lui sacrifier, L'engage en sa querelle et m'en fait défier

Il n'est rien de si saint qu'elle ne fasse enfreindre

Enflammé de courroux D'avoir perdu mon maître et de craindre pour vous

Sans lui rien mettre au coeur qu'une crainte servile Qui tremble à voir un aigle et respecte un édile

Si de mes jeunes ans il est dépositaire

Il m'a donnée à vous, et nul autre que moi N'a droit de l'en dédire, et me choisir un roi

Deux [assassins] s'y sont découverts, que j'amène avec moi

Il ne m'a jamais vu, ne me découvrez pas

Je ne veux point douter que sa vertu romaine N'embrasse avec chaleur l'intérêt de la reine

Ni sur l'éclat d'un nom cent et cent fois vainqueur

Trois sceptres à son trône attachés par mon bras

Vous n'avez en ces lieux que deux bras comme un autre

Je suis reine, seigneur ; et Rome a beau tonner, Elle ni votre roi n'ont rien à m'ordonner