Citations sur yol. de monterby.

Tout mon être dépendant du temps, dont la nature est de n'être jamais que dans un moment qui s'enfuit d'une course précipitée et irrévocable

On remarquait dans les entretiens de la pieuse abbesse cette charité qui n'est ni jalouse ni ambitieuse, toujours si disposée à croire le bien qu'elle ne peut pas même soupçonner le mal

Elle était naturellement libérale, même dans son extrême vieillesse, quoique cet âge soit ordinairement souillé des ordures de l'avarice

Elle savait donner de la retenue aux langues les moins modérées

Il n'est rien de plus dangereux qu'une longue vie, quand elle n'est remplie que de vaines entreprises ou même d'actions criminelles

L'innocence, la bonne foi, la candeur étaient ses compagnes inséparables [de l'abbesse] ; elles conduisaient ses desseins, elles ménageaient tous ses intérêts, elles régissaient toute sa famille

Ni les affaires ni les compagnies n'étaient capables de lui ravir le temps qu'elle destinait aux choses divines

Ni la bouche ni les oreilles de cette pieuse abbesse n'ont été jamais ouvertes à la médisance

Libérale même dans sa vieillesse, quoique cet âge soit ordinairement souillé des ordures de l'avarice

Il pourrait sembler au premier abord que la voix commune de la nature, qui désire toujours ardemment la vie, devrait décider cette question [si une longue vie est désirable]

Le temps, dont la nature est de n'être jamais que dans un moment qui s'enfuit d'une course précipitée et irrévocable

Je soutiens que le temps n'est rien, parce qu'il n'a ni forme ni substance ; que tout son être n'est que couler, c'est-à-dire que tout son être n'est que de périr, et, partant, que tout son être n'est rien

Quand je vois, dans une vie si réglée, tant d'heures et tant de moments comptés et alloués pour l'éternité

Si cette vie est le champ fécond dans lequel nous devons semer pour la glorieuse immortalité, ne devons-nous pas désirer que ce champ soit ample et spacieux, afin que la moisson soit plus abondante ?

Être promptement délivré des misères de cette vie

Quand je considère quatre-vingt-dix ans si soigneusement ménagés, quand je regarde des années si pleines et si bien marquées par les bonnes oeuvres

Parlerai-je de sa prudence si avisée dans la conduite de sa maison [un couvent] ? chacun sait que sa sagesse et son économie en a beaucoup relevé le lustre

Un moment qui s'enfuit d'une course précipitée et irrévocable

La sage et honorable vieillesse de Mme Yolande

Je ne vois rien de plus remarquable que le jugement si réglé avec lequel elle [une abbesse] a gouverné les dames qui lui étaient confiées

Elle s'est toujours plus glorifiée d'être fille de saint Bernard que de tant de braves aïeux, de la race desquels elle est descendue