Citations sur andr. ii 1

Lui qui me fut si cher, et qui m'a pu trahir !

Ah ! laisse à ma fureur le temps de croître encore

Vous croyez qu'un amant vienne vous insulter ? Il vous rapporte un coeur qu'il n'a pu vous ôter

Contre mon ennemi laisse-moi m'assurer

L'ingrate, qui mettait son coeur à si haut prix, Apprend donc à son tour à souffrir des mépris

Ah ! dissipez ces indignes alarmes

Vous pensez.... qu'un coeur, accablé de tant de déplaisirs, De son persécuteur ait brigué les soupirs ?

Elle me dédaignait, un autre l'abandonne

Dans ses retardements si Pyrrhus persévère

Lui [Pyrrhus] qui me fut si cher et qui m'a pu trahir !

Nos vaisseaux tout chargés des dépouilles de Troie

Songez à tous ces rois que vous représentez [dont vous êtes l'ambassadeur]

Rendons-lui les tourments qu'elle me fait souffrir

Me voyait-il de l'oeil qu'il me voit aujourd'hui ?

Il vous rapporte un coeur qu'il n'a pu vous ôter

Vous pensez que des yeux toujours ouverts aux larmes Se plaisent à troubler le pouvoir de vos charmes

Quoi ! vous en attendez quelque injure nouvelle !

Les exploits de son père effacés par les siens

Tout conspirait pour lui : Ma famille vengée, et les Grecs dans la joie, Nos vaisseaux tous chargés des dépouilles de Troie

Je crains de me connaître en l'état où je suis ; De tout ce que tu vois, tâche de ne rien croire ; Crois que je n'aime plus ; vante-moi ma victoire

Coeur accablé de déplaisirs

Il sait aimer du moins, et même sans qu'on l'aime

Contre mon ennemi laisse-moi m'assurer

.... Vous en attendez quelqu'injure nouvelle

C'est cet amour payé de tant d'ingratitude Qui me rend en ces lieux sa présence si rude