Citations sur iphig. iii 6

Il sait que, le premier, lui donnant mon suffrage, Je le fis nommer chef de vingt rois ses rivaux

Une mère pour vous croit devoir me prier

Un cruel (comment puis-je autrement l'appeler ?) Par la main de Calchas s'en va vous immoler

D'un appareil d'hymen couvrant ce sacrifice

Loin d'oser.... Approuver la fureur de votre emportement, Loin que par mes discours je l'attise moi-même

Ce sont là les frayeurs dont vous êtes atteinte

L'outrage me regarde ; et, quoi qu'on entreprenne, Je réponds d'une vie où j'attache la mienne

Croyez qu'il faut aimer autant que je vous aime, Pour avoir pu souffrir tous les noms odieux Dont votre amour le vient d'outrager à mes yeux

.... Qui sait même, qui sait si le ciel irrité A pu souffrir l'excès de ma félicité ?

C'est peu de vouloir, sous un couteau mortel, Me montrer votre coeur fumant sur un autel

Il faut que le cruel qui m'a pu mépriser Apprenne de quel nom il osait abuser !

Qui doit prendre à ses jours plus d'intérêt que moi ?

À l'honneur d'un époux vous-même intéressée

Quoi ! madame ! un barbare osera m'insulter !

Vous voyez de quel oeil et comme indifférente J'ai reçu de ma mort la nouvelle sanglante

Et je cours vous venger Et punir à la fois le cruel stratagème Qui s'ose de mon nom armer contre vous-même

Ah ! sans doute on s'en peut reposer sur ma foi

Faut-il le condamner avant que de l'entendre ?

Et me déshonorant par d'injustes alarmes, Pour attendrir mon coeur on a recours aux larmes

Hélas ! si vous m'aimez, si, pour grâce dernière, Vous daignez d'une amante écouter la prière....

Ah ! si je vous suis cher, ma princesse, vivez

Car enfin ce cruel que vous allez braver, Songez, quoi qu'il ait fait, songez qu'il est mon père

Il veut.... Qu'au lieu de votre époux je sois votre bourreau

On me ferme la bouche