Citations sur Én. vi

Et des remords rongeurs l'escorte vengeresse

De festons d'un blanc pur leurs têtes se couronnent

De la terre étonnée enfant prodigieux

L'oeil plonge avec effroi sous sa profonde voûte

Voilà mon sort ; mais vous, par le flambeau du monde, Par sa douce clarté que je ne verrai plus, Par votre cher Ascagne et ses jeunes vertus, Par les mânes d'Anchise, abrégez ma misère !

Là, l'Achéron bouillonne, et, roulant à grand bruit, Dans le Cocyte affreux vomit sa fange immonde

Mais à sa verte audace, à son oeil plein de feu, On reconnaît d'abord la vieillesse d'un dieu

Des vergers odorants l'ombre voluptueuse, Les prés délicieux et les bocages frais

Son corps [de Déiphobe] tout mutilé n'est plus qu'un tronc hideux

D'Alcide ai-je oublié l'audace téméraire, Qui, sous l'oeil de Pluton, s'empara de Cerbère, L'arracha tout tremblant du palais des enfers, Dompta sa triple tête et le chargea de fers ?

Elle parlait : soudain avec un bruit terrible, Sur ses gonds mugissants tourne la porte horrible

D'autres touchent la lyre ; à leur tête est Orphée

Je reconnais Numa, prêtre saint et roi juste, Qui, créateur du culte et fondateur des lois, Passa d'un toit obscur dans le palais des rois

Le père en lui se tait, et le Romain l'emporte

Le sifflement des fouets dans l'air au loin gémit

Le second des Césars, le premier des humains, C'est Auguste....

Il [un coupable dans les enfers] périt pour renaître, il renaît pour souffrir ; Il joint l'horreur de vivre à l'horreur de mourir

Et du gras olivier L'onctueuse liqueur arrose le brasier

D'abord une source de feux, Comme un fleuve éternel répandue en tous lieux, De sa flamme invisible échauffant la matière, Jadis versa la vie à la nature entière