Citations sur delille

Elle offre, en détournant sa tête éblouissante, D'un cou semé de lis la beauté ravissante

Tel aux derniers canaux arrivé dans sa course, Le sang revient au coeur et remonte à sa source

Tant dut coûter de peine Ce long enfantement de la grandeur romaine !

Tels, dans l'airain brillant où flotte une eau tremblante, Le soleil..., croise son jeu mobile.... Et des murs aux lambris rapidement promène Des reflets vagabonds la lueur incertaine

Si l'homme ennuyeux déplaît tant, L'homme ennuyé prétendrait-il à plaire ?

Et de nos bataillons Les ossements épars ont blanchi les sillons

Combien de son bonheur l'homme aisément s'enivre ! Sans prévoir l'avenir, au présent il se livre

Il [un érudit] sait par coeur les noms des princes du sénat, Tous les Romains promus au grand pontificat

[Une plante] Court vêtir les rochers, égayer les tombeaux

Plusieurs [fruits] furent taillés en nacelle, en gondole ; Sur les champs de Thétis les caprices d'Éole Promènent à leur gré ces fruits navigateurs

Riche variété, délices de la vue, Accours ; viens rompre enfin l'insipide niveau, Brise la triste équerre et l'ennuyeux cordeau

Du penchant escarpé de ces antiques monts Le rocher tombe, roule, et s'élance par bonds

Et l'Anio paisible, et l'Eridan fougueux, Qui, roulant à travers des campagnes fécondes, Court dans les vastes mers ensevelir ses ondes

M. de Buffon surtout, ayant à peindre les merveilles de la nature, était plus autorisé à déployer, dans son ouvrage, toute la pompe de son style et toute la richesse de son imagination

L'instinct propagateur de leur race amoureuse Sans cesse reproduit leur foule populeuse

Il [le serpent blessé].... Courbe et recourbe en vain ses restes mutilés

La voix d'Énée encor résonne à son oreille

En vain des animaux se proclamant le roi

Et la destruction renouvelait le monde

De leurs ongles de fer on arme les râteaux

Et la terrible loi de la nécessité D'un peuple trop nombreux soulage leur cité

Il compile, chaque matin, Quelque sentence ou quelque historiette ; Puis, quand il a rassemblé son butin, De salon en salon, à quiconque l'approche, De son savoir d'emprunt il prodigue l'ennui

Aussi du grand Leibnitz l'aimable fantaisie Osait aux animaux promettre une autre vie, Un destin plus heureux et presque un paradis

Le doux parler nous plaît ; et, toujours redouté, L'homme le plus bruyant est le moins écouté

Et l'ironie au ris moqueur