Citations sur f. sav. ii 7

....Sollicitude à mon oreille est rude

L'un me brûle mon rôt en lisant quelque histoire ; L'autre rêve à des vers quand je demande à boire

L'esprit doit sur le corps prendre le pas devant ; Et notre plus grand soin, notre première instance Doit être à le nourrir du suc de la science

Vénus, Saturne et Mars, dont je n'ai point affaire

Les leurs [femmes de nos aïeux] ne lisaient point, mais elles vivaient bien ; Leurs ménages étaient tout leur docte entretien, Et leurs livres un dé, du fil et des aiguilles Dont elles travaillaient au trousseau de leurs filles

Le moindre solécisme en parlant vous irrite ; Mais vous en faites, vous, d'étranges en conduite

Vous devriez brûler tout ce meuble inutile, Et laisser la science aux docteurs de la ville

Le corps, cette guenille, est-il d'une importance, D'un prix à mériter seulement qu'on y pense ?

Et Malherbe et Balzao, si savants en beaux mots

C'est une fille propre aux choses qu'elle fait, Et vous me la chassez pour un maigre sujet

Vos livres éternels ne me contentent pas ; Et, hors un gros Plutarque à mettre mes rabats, Vous devriez brûler tout ce meuble inutile, Et laisser la science aux docteurs de la ville

Je vis de bonne soupe et non de beau langage ; Vaugelas n'apprend point à bien faire un potage

Et notre plus grand soin, notre première instance Doit être à le nourrir [l'esprit] du suc de la science

Vous devriez.... M'ôter, pour faire bien, du grenier de céans, Cette longue lunette à faire peur aux gens

Je n'aime point céans tous vos gens à latin

Et les moindres défauts de ce grossier génie Sont ou le pléonasme ou la cacophonie

M'ôter, pour faire bien, du grenier de céans, Cette longue lunette à faire peur aux gens, Et cent brimborions dont l'aspect importune

Est-il de petits corps un plus lourd assemblage, Un esprit composé d'atomes plus bourgeois ?