Citations sur pens. i 1 edit. havet.

Que l'homme, revenu à soi, considère ce qu'il est au prix de ce qui est

Elles [les sciences] sont infinies dans la multitude et la délicatesse de leurs principes ; car qui ne voit que ceux qu'on propose pour les derniers ne se soutiennent pas d'eux-mêmes et qu'ils sont appuyés sur d'autres qui, en ayant d'autres pour appui, ne souffrent jamais de dernier ?

Ces titres si ordinaires : des Principes des choses, des Principes de la philosophie, et titres semblables aussi fastueux en effet, quoique non en apparence, que cet autre qui crève les yeux : De omnire scibili

Trop de bienfaits irritent : nous voulons avoir de quoi surpayer la dette

L'étendue visible du monde nous surpasse visiblement

C'est le plus grand caractère sensible de la toute-puissance de Dieu que notre imagination se perde dans cette pensée

Qu'il [l'homme] se regarde comme égaré dans ce canton détourné de la nature, et que, de ce petit cachot où il se trouve logé, j'entends l'univers, il apprenne à estimer la terre, les royaumes, les villes et soi-même à juste prix

Que la terre lui paraisse [à l'homme] comme un point, au prix du vaste tour que cet astre [le soleil] décrit

Je tiens impossible de connaître les parties, sans connaître le tout, non plus que de connaître le tout sans connaître les parties

Nous n'enfantons [par l'imagination] que des atomes, au prix de la réalité des choses ; c'est une sphère infinie dont le centre est partout, et la circonférence nulle part

[L'homme] se considérant soutenu.... entre ces deux abîmes de l'infini et du néant

Les qualités excessives nous sont ennemies, et non pas sensibles ; nous ne les sentons plus, nous les souffrons

Les qualités excessives nous sont ennemies, et non pas sensibles : nous ne les sentons pas, nous les souffrons

Nous avons beau enfler nos conceptions au delà des espaces imaginables, nous n'enfantons que des atomes, au prix de la réalité des choses

Notre raison est toujours déçue par l'inconstance des apparences

Qu'est-ce que l'homme dans la nature ? un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant

Tout ce monde visible n'est qu'un trait imperceptible dans l'ample sein de la nature ; nulle idée n'en approche