Citations sur brit. i 2

Et qui s'honorerait de l'appui d'Agrippine, Lorsque Néron lui-même annonce ma ruine ; Lorsque de sa présence il semble me bannir ; Quand Burrhus à sa porte ose me retenir ?

Je répondrai, madame, avec la liberté D'un soldat qui sait mal farder la vérité

Vous dont j'ai pu laisser vieillir l'ambition Dans les honneurs obscurs de quelque légion

Vous le dirai-je enfin, Rome le justifie [Néron contre les accusations d'Agrippine]

Ainsi que par César, on jure par sa mère

Vous m'avez de César confié la jeunesse

Je puis l'instruire au moins combien sa confidence...

Vous l'ai-je confié [Néron] pour en faire un ingrat ?

Au nom de l'empereur j'allais vous informer D'un ordre qui d'abord a pu vous alarmer

D'une mère facile affectez l'indulgence

Pensez-vous que ma voix Ait fait un empereur pour m'en imposer trois ?

Burrhus pour le mensonge eut toujours trop d'horreur

Les déserts, autrefois peuplés de sénateurs, Ne sont plus habités que par leurs délateurs

Mais, puisque sans vouloir que je le justifie, Vous me rendez garant du reste de sa vie

Souffrez quelques froideurs sans les faire éclater

Ai-je donc élevé si haut votre fortune Pour mettre une barrière entre mon fils et moi ?

Cependant voulez-vous qu'avec moins de contrainte L'un et l'autre une fois nous nous parlions sans feinte ?

Pourvu que dans le cours d'un règne florissant Rome soit toujours libre et César tout-puissant

Ai-je donc élevé si haut votre fortune Pour mettre une barrière entre mon fils et moi ?

Je répondrai, madame, avec la liberté D'un soldat qui sait mal farder la vérité

D'une mère facile affectez l'indulgence

Néron n'est plus enfant, n'est-il pas temps qu'il règne ?

Dans une longue enfance ils l'auraient fait vieillir

Heureux si ses vertus l'une à l'autre enchaînées

Ne saurait-il rien voir qu'il n'emprunte vos yeux ?