Citations sur andr. iii 8

Dois-je oublier Hector privé de sépulture ?

Je vous l'avais prédit, qu'en dépit de la Grèce, De votre sort encor vous seriez la maîtresse

Quoi ! je lui donnerais [à Hector] Pyrrhus pour successeur !

J'ignore quel succès le sort garde à mes armes

Peins-toi dans ces horreurs Andromaque éperdue

Hélas ! je m'en souviens : le jour que son courage Lui fit chercher Achille, ou plutôt le trépas, Il demanda son fils....

T'a-t-il de tous les siens reproché le trépas ?

Chère épouse.... Je te laisse mon fils pour gage de ma foi : S'il me perd, je prétends qu'il me retrouve en toi

Allons. - Où donc, madame, et que résolvez-vous ?

Un roi victorieux Qui vous fait remonter au rang de vos aïeux

Voilà comme Pyrrhus vint s'offrir à ma vue

Figure-toi Pyrrhus, les yeux étincelants, Entrant à la lueur de nos palais brûlants

Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle Qui fut pour tout un peuple une nuit éternelle

Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants Dans la flamme étouffés, sous le fer expirants

Si je te hais, est-il coupable de ma haine ?

Non je ne serai point complice de ses crimes

Qui foule aux pieds pour vous vos vainqueurs en colère

Pensez-vous qu'après tout ses mânes en rougissent ?

Figure-toi Pyrrhus, les yeux étincelants, Entrant à la lueur de nos palais brûlants

Mais cependant, mon fils, tu meurs si je n'arrête Le fer que le cruel tient levé sur ta tête

Excuse un malheureux qui perd tout ce qu'il aime, Que tout le monde hait et qui se hait lui-même

Ce fils que de sa flamme il me laissa pour gage

Dois-je oublier Hector privé de funérailles ?

Ensanglantant l'autel qu'il tenait embrassé

Entrant à la lueur de nos palais brûlants