Citations sur sat. xii

Tes bons mots autrefois délices des ruelles

Puis dessus le papier mes caprices je rime

Mais à quoi bon ici du profond des enfers... Rappeler Arius, Valentin et Pélage ?

Quand Luther et Calvin.... Vinrent du célibat affranchir la prêtrise

Bientôt se parjurer cessa d'être un parjure ; L'argent à tout denier se prêta sans usure

Toi.... Qui, par l'éclat trompeur d'une funeste pomme Et tes mots ambigus, fis croire au premier homme....

C'est alors [par les casuistes] que l'on sut qu'on peut pour une pomme, Sans blesser la justice, assassiner un honme

Nous montrant seulement de la plume ennemis

Qui sans prendre l'autrui, vivent en bons chrestiens

Et des voeux les plus saints blâmant l'austérité

Qui pour dieu ni pour loi n'ont que leurs appétits

[Ces gens] à qui l'ambition la nuit tire l'oreille, De qui l'esprit avare en repos ne sommeille, Toujours s'alambiquant après nouveaux partis, Qui pour Dieu ni pour loi n'ont que leurs appétits

Corsaires à corsaires, L'un l'autre s'attaquant, ne font pas leurs affaires

De son mortel poison tout courut s'abreuver

Dieu résolut enfin.... D'abîmer sous les eaux tous ces audacieux

Sans aller sur le pré, nous pouvons nous combattre, Nous montrant seulement de la plume ennemis ; En ce cas-là, du roi les duels sont permis ; Et faudra que bien fort ils fassent la partie, Si les plus fins d'entre eux s'en vont sans repartie

Quand je suis à part moi, souvent je m'étudie

Tes bons mots.... Hors de mode aujourd'hui chez nos plus froids badins, Sont des collets montés et des vertugadins

Qui donnera le plus, qu'il soit le mieux venu

Et s'il lui plaît encor qu'on me relie en veau

Voilà l'un des péchés où mon âme est encline

Dès le temps nouveau-né, quand la toute-puissance D'un mot forma le ciel, l'air, la terre et les flots

.... en tout lieu disposée à les suivre

Mon style ami de la lumière

Alors ce ne fut plus que stupide ignorance