Citations sur brit. ii 2

Et ne connais-tu pas l'implacable Agrippine ? Mon amour inquiet déjà se l'imagine Qui m'amène Octavie, et d'un oeil enflammé Atteste les saints droits d'un noeud qu'elle a formé

Vous, Narcisse, approchez ; et vous, qu'on se retire

Les ombres, les flambeaux, Les cris et le silence, Et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs Relevaient de ses yeux les timides douceurs

D'un regard enchanteur connaît-il le poison ?

Sitôt que mon malheur me ramène à sa vue

Que tardez-vous, seigneur, à la répudier ?

Les ombres, les flambeaux, les cris et le silence

Mais je t'expose ici mon âme toute nue

Et c'est cette vertu, si nouvelle à la cour, Dont la persévérance irrite mon amour

[Agrippine] Atteste les saints droits d'un noeud [mariage] qu'elle a formé

.... Je ne sais si cette négligence [dans le vêtement], Les ombres, les flambeaux, les cris et le silence, Et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs Relevaient de ses yeux les timides douceurs

Mais je t'expose ici mon âme toute nue

Je m'excite contre elle et tâche à la braver

Tandis qu'il n'est point de Romaine Qui, dès qu'à ses regards elle ose se fier, Sur le coeur de César ne les vienne essayer

J'y consens ; porte-lui cette douce nouvelle

Par un double divorce ils s'unirent tous deux

Trop heureux, si bientôt la faveur d'un divorce Me soulageait d'un joug qu'on m'imposa par force

Mais que vois-je, vous-même inquiet, étonné, Plus que Britannicus paraissez consterné

J'ai mes raisons, Narcisse, et tu peux concevoir Que je lui vendrai cher le plaisir de la voir

D'autant plus malheureux qu'il aura su lui plaire, Narcisse, il doit plutôt souhaiter sa colère

Les dieux ne montrent point que sa vertu les touche

Seule dans son palais la modeste Junie...

Soit que je n'ose encor démentir le pouvoir De ces yeux où j'ai lu si longtemps mon devoir

Triste, levant au ciel ses yeux mouillés de larmes

Je l'ai laissé passer dans son appartement