Citations sur esth. i 1

Toi.... qui, d'un même joug souffrant l'oppression, M'aidais à soupirer les malheurs de Sion

Jeunes et tendres fleurs par le sort agitées

On m'élevait alors, solitaire et cachée

Dans un lieu séparé des profanes témoins, Je mets à les former [de jeunes filles] mon étude et mes soins

Du triste état des Juifs jour et nuit agité, Il me tira du sein de mon obscurité

Par quels secrets ressorts, par quel enchaînement Le ciel a-t-il conduit ce grand événement ?

Absent, je le consulte ; et ses réponses sages Pour venir jusqu'à moi trouvent mille passages

Sion, repaire affreux de reptiles impurs, Voit de son temple saint les pierres dispersées

Soyez reine, dit-il ; et, dès ce moment même, De sa main sur mon front posa son diadème

Enfin avec des yeux où régnait la douceur....

Mais il [Assuérus] ne put si tôt en bannir la pensée, Vasthi régna longtemps dans son âme offensée

Je vins ; mais je cachai ma race et mon pays

Lasse de vains honneurs, et me cherchant moi-même, Aux pieds de l'Éternel je viens m'humilier, Et goûter le plaisir de me faire oublier

Et c'est là que, fuyant l'orgueil du diadème, Lasse de vains honneurs....

Vasthi régna longtemps dans son âme offensée [d'Assuérus]

Peut-être on t'a conté la fameuse disgrâce De l'altière Vasthi dont j'occupe la place

Il m'observa longtemps dans un sombre silence

Il [Mardochée] me tira du sein de mon obscurité, Et, sur mes faibles mains fondant leur délivrance [des Juifs], Il me fit d'un empire accepter l'espérance

Et même ses bienfaits dans toutes ses provinces Invitèrent le peuple aux noces de leurs princes

Qui pourrait cependant t'exprimer les cabales Que formait en ce lieu ce peuple de rivales ?

Je mets à les former [de jeunes filles] mon étude et mes soins

Au bruit de votre mort justement éplorée

Hélas ! durant ces jours de joie et de festins....

J'ai découvert au roi les sanglantes pratiques Que formaient contre lui deux ingrats domestiques

De l'Inde à l'Hellespont ses esclaves coururent