Citations sur orient. 33

Il faut qu'avril jaloux brûle de ses gelées Le beau pommier, trop fier de ses fleurs étoilées, Neige odorante du printemps

C'était plaisir de voir danser la jeune fille

Un oeil noir où luisaient des regards de créole

La mort aux froides mains la prit toute parée, Pour l'endormir dans le cercueil

C'était plaisir de voir danser la jeune fille ! Sa basquine agitait ses paillettes d'azur

Elle aimait trop le bal, c'est ce qui l'a tuée

Un flot tournoyant

Puis c'étaient des bijoux, des colliers, des merveilles.... Des tissus plus légers que des ailes d'abeilles

Quand, dans la nuit sereine, une blanche nuée Danse autour du croissant des cieux

Elle aimait trop le bal.... Sa cendre encor frémit doucement remuée, Quand dans la nuit sereine une blanche nuée Danse autour du croissant des cieux

À travers les rameaux et le feuillage sombre, Je vois leurs yeux étinceler

Et ce charme inconnu, cette fraîche auréole Qui couronne un front de quinze ans

Il faut qu'avril jaloux brûle de ses gelées Le beau pommier, trop fier de ses fleurs étoilées, Neige odorante du printemps

Ses grands yeux noirs brillaient sous la noire mantille : Telle une double étoile au front des nuits scintille Sous les plis d'un nuage obscur

Elle aimait trop le bal, c'est ce qui l'a tuée ; Le bal éblouissant, le bal délicieux ! Sa cendre encor frémit doucement remuée, Quand, dans la nuit sereine, une blanche nuée Danse autour du croissant des cieux

Pour danser d'autres bals elle [la jeune fille] était encor prête

Morte au sortir d'un bal qui nous mit tous en deuil, Morte, hélas ! et des bras d'une mère égarée La mort aux froides mains la prit toute parée, Pour l'endormir dans le cercueil