Citations de Paul Nizon
Paul Nizon a dit - 40 citations
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Une sélection de 40 citations de Paul Nizon.
40 citations (Page 2 sur un total de 2 pages)
Quand on vit longtemps dans la rue, le monde est plein d'interdits. On vit en liberté mais on vit comme en quarantaine, intouchable comme sous une cloche de verre que l'on transporte avec soi.
Chien (1988) de Très tôt j'ai eu la conviction que l'écriture est beaucoup plus forte que la vie et que la vie se perd n'importe comment, que presque tous les vivants ne touchent jamais à leur vie à eux, qu'ils sont comme de la marchandise emballée, qu'ils traversent leur vie comme ça, empaquetés sans jamais sortir leurs mains.
Interview de Paul Nizon par Catherine Argand (Lire), publié le 01/06/1997 de Écrire est un métier total, une maladie peut-être et je ne me suis jamais senti libre car je n'ai jamais pu arrêter ce métier qui se faisait en moi.
Interview de Paul Nizon par Catherine Argand (Lire), publié le 01/06/1997 de Mieux vaut la froideur que la comédie.
Stolz (1975) de Le métier d'écrivain est un métier entier. D'abord il faut être une éponge, sans cesse aux aguets, il faut tout enregistrer, avoir des antennes dressées en si grand nombre qu'elles vous donnent l'air d'un hérisson. Ensuite il faut couver tout ça, la matière. Et méditer, sans même penser à l'écriture...
Interview de Paul Nizon par Catherine Argand (Lire), publié le 01/06/1997 de Chaque fois qu'on la regardait, ses yeux et sa bouche semblaient réagir comme s'il s'était agi d'un contact physique, ils avaient ce léger mouvement de recul qu'ont les animaux effarouchés et en même temps ses sourcils se soulevaient, ses yeux s'arrondissaient, sa bouche frémissait légèrement. Le visage était perpétuellement en mouvement, il n'avait pas encore appris à feindre l'impassibilité.
Stolz (1975) de Dès que j'avais un emploi, je le jouais plus que je l'exerçais. Je ne pouvais jamais m'y donner vraiment, j'avais d'emblée l'impression d'être dans des vêtements d'emprunt et de circuler avec de faux papiers. Est-ce bien moi ? Ou est-ce que je me donne simplement un rôle ? La peur d'être démasqué me taraudait, me rongeait, tant et si bien que je me faisais l'impression d'être un escroc, même si je faisais mon travail au mieux comme tout un chacun. Escroc ? pire encore : comme si non seulement je n'avais aucun droit au travail, aucune légitimité, mais aucun droit à l'existence.
Chien (1988) de Il lui faut continuellement annexer de nouveaux territoires ; ça s'use si vite, les gens, ça finit toujours par vous percer à jour.
L'année de l'amour (1989) de Le jardin est le vert vivier, le labyrinthe de la création de soi-même. Si je réussis à y pénétrer suffisamment loin, je serai délivré de la rude écorce de ma condition, je me débarrasserai de mon fardeau et prendrai la poudre d'escampette. Père est l'inventeur. Je suis moi le conquérant, l'aventurier, l'enchanteur. Je me rends dans les jardins pour m'y intoxiquer. Je m'intoxique et me souille de beauté.
Dans le ventre de la baleine (1993) de Même si je dis: la littérature c'est tout pour moi, je suis convaincu que la littérature ne sert à rien. C'est comme un petit vent qui passe. On peut le flairer et puis ça passe, et voilà.
Interview de Paul Nizon par Catherine Argand (Lire), publié le 01/06/1997 de Mon voisin enseignait donc là et se dépensait, disait-on, sans compter, tel un orateur sur une barricade, avec une impétuosité, une fougue, un talent d'agitateur qui n'étaient pas prévus par son contrat de travail mais grâce auxquels les élèves semblaient apprécier ce maître qui, autant par son allure bohème que par ses talents d'éloquence, tranchait sur les autres représentants du corps professoral.
L'année de l'amour (1989) de Si elle pouvait seulement être assise dans un parc, lire le journal, nourrir les moineaux. Cela existe-t-il là où elle vit ? [...] Ai-je évoqué les quelques massifs de fleurs telles des pelotes d'épingles multicolores ?
Dans le ventre de la baleine (1993) de La vie de la vraie littérature est beaucoup plus puissante. C'est l'unique possibilité de toucher à la vie. C'est aussi, à l'opposé, l'obligation pour l'écrivain de créer la vie dans un sens bouleversant, de dégager la vie dans chaque syllabe, une vie qui n'était pas disponible, pas touchable ailleurs.
Interview de Paul Nizon par Catherine Argand (Lire), publié le 01/06/1997 de Il aimait écouter les locomotives qui sifflaient, les bateaux qui cornaient, les sirènes des usines qui hurlaient — tout ce tourbillon de désirs autour de lui, il en devenait lui-même vibrant de désirs. Il était jeune, n'avait ni parti pris, ni projets, n'éprouvait rien d'autre que cette dilatation en lui, c'était quelque chose de physique, comme une déchirure de tous les membres, parfois douloureuse, mais c'était, n'empêche, ce qu'il découvrait de plus intime au fond de lui-même. Assis, la nuit, dans sa chambre déserte, il guettait le gémissement des tramways sur leurs rails.
Stolz (1975) de Très jeune, j'éprouvais une grande admiration pour l'image existentielle du poète. Je ne le voyais pas comme un type faiblard, binoclard et intello, plutôt comme un surhomme.
Interview de Paul Nizon par Catherine Argand (Lire), publié le 01/06/1997 de J'étais persuadé - non c'est plus récent, c'est maintenant que je vois les choses comme ça - que celui qui habite vraiment dans l'écriture est traversé d'une haleine divine, qu'il appartient au monde de la vraie création mystérieuse, un monde qui ne peut pas déboucher sur l'autodestruction.
Interview de Paul Nizon par Catherine Argand (Lire), publié le 01/06/1997 de L'écriture et le sexe sont les manières les plus fortes d'être en vie, de toucher, de traverser, d'atteindre.
Interview de Paul Nizon par Catherine Argand (Lire), publié le 01/06/1997 de Il n'avait pas remarqué ses yeux dont le bleu était singulier, un bleu de glace en ébullition, eût-on dit.
Stolz (1975) de J'ai toujours pensé que la Suisse préfigurait ce qui allait nous arriver en Europe, c'est-à-dire une mort vivante par étouffement dans un matérialisme total. Avec, en lieu et place de la politique et de la création, l'administration et la frustration.
Interview de Paul Nizon par Catherine Argand (Lire), publié le 01/06/1997 de Je n'étais plus que moi-même, rien d'autre ne m'importait. J'étais heureux, heureux à en pleurer, tout seul à Paris. Libre.
L'année de l'amour (1989) de Ce n'est pas vraiment après la vie que je cours, tout au plus après les mots, je suis pour le moment un chercheur de mots, mais où est la vie, me disais-je.
L'année de l'amour (1989) de Le chien vient au monde, et quelques semaines plus tard il appartient à un maître, il devient son attente impatiente. Il connaît le code du bien et du mal qui lui a été inculquée, et par conséquent la mauvaise conscience, il peut être accablé. Sa joie, ce sont les louanges du maître. Il n'en ai jamais rassasié. Il veut tout partager avec son maître, même la nourriture, même le restaurant enfumé, ses amis, ses ennemis. Il jouit d'une confiance aveugle. Devant son chien, le maître se montre complètement nu.
Chien (1988) de Mais ce qui lui plaisait le plus dans cette île, c'était le soir, lorsque le chevrier, avec son maigre troupeau, s'avançait vers les femmes,debout devant leur maison, et trayait dans une jatte le lait qu'elles avaient demandé ; lorsque, dans la lumière doucement déclinante, montaient tous les parfums de la terre et que, se mêlant aux senteurs de varech, la fumée des feux et des cuisines flottaient dans l'air. Sur les bateaux, à l'ancre; on préparait le dîner et, sur la place déserte, le vieillard unijambiste clopinait en martelant le pavé de sa jambe de bois. Le phare s'allumait, fantôme errant dans la pénombre, tandis que les façades bariolées des maisons autour de la place pâlissaient imperceptiblement et que la mer enflait sa voix...
Stolz (1975) de Je ne voyais pas pourquoi il me fallait peiner à l'école, tout comme plus tard je n'eus pas la concentration nécessaire pour faire des études et obéir à une discipline de vie et de travail. Il y avait toujours quelque chose qui me retenait. Je déviais toujours. En fait je n'ai pas fui les mariages et les emplois, j'ai simplement dévié. Je ne pouvais vivre qu'en transit, ou bien entre deux chaises, comme on dit. Dès que j'étais installé dans un appartement ou un emploi, les choses perdaient leur saveur. Je connaissais tout d'avance, et ce monde connu s'étendait devant moi comme un désert. Comme je m'ennuyais !
Chien (1988) de
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