Citations sur a. chÉnier

Sans penser, écrivant d'après d'autres qui pensent

Son chien.... qui, malgré les rameurs se lançant à la nage, L'avait loin du vaisseau rejoint sur le rivage

Moi, je me plais auprès de mes jeunes chevreaux ; Je m'occupe à leurs jeux, j'aime leur voix bêlante

Qu'il serve donc les grands, les flatte, les ménage ; Qu'il plie, en approchant de ces superbes fronts, Sa tête à la prière et son âme aux affronts

Respecter l'indigence est un devoir suprême ; Souvent les immortels et Jupiter lui-même, Sous des haillons poudreux, de seuil en seuil traînés, Viennent tenter le coeur des mortels fortunés

S'élever jusqu'au faîte, ou ramper dans la fange

Abandonnant les fleurs, de sonores abeilles Viennent en bourdonnant, sur ses lèvres vermeilles, S'asseoir et déposer ce miel doux et flatteur....

Et quand d'âpres cailloux la pénible rudesse De tes pieds délicats offensent la faiblesse

La table au loin circule, et d'apprêts savoureux Se charge ; l'encens vole en longs flots vaporeux

D'une sainte folie un peuple furieux Chanter : Amour, tyran des hommes et des dieux !

Au pied de l'échafaud j'essaie encor ma lyre

De n'offrir qu'aux talents, de vertus ennoblis, Et qu'à l'amitié douce et qu'aux douces faiblesses D'un encens libre et pur les honnêtes caresses

J'accuserai les vents et cette mer jalouse, Qui retient, qui peut-être a ravi Lapeyrouse

Le voyageur.... Arrêtant l'aviron dans la main de son guide

Ces fleuves, ces vergers, éden aimé des cieux, Et des premiers humains berceau délicieux