Citations sur a. chÉnier

Tous les arts sont unis : les sciences humaines N'ont pu de leur empire étendre les domaines Sans agrandir aussi la carrière des vers

C'est son bien dissipé [du vieillard], c'est son fils, c'est sa femme, Ou les douleurs du corps si pesantes à l'âme

De n'offrir qu'aux talents, de vertus ennoblis, Et qu'à l'amitié douce et qu'aux douces faiblesses D'un encens libre et pur les honnêtes caresses

Et toi, lampe nocturne, astre cher à l'amour...

n° 37 Chanter Pomone et Pan, les ruisseaux, les moissons, Les vierges aux doux yeux et les grottes muettes, Et de l'âge d'amour les ardeurs inquiètes

Contre eux [tiers-état], prête à des attentats, Luit la baïonnette insolente

La fortune, arrivant à pas inattendus, Frappe et jette en vos mains mille dons imprévus

Puis, ivres des transports qui nous viennent surprendre [en lisant les poëtes grecs], Parmi nous, dans nos vers, revenons les répandre

La vie eut bien pour moi de volages douceurs ; Je les goûtais à peine, et voilà que je meurs

Son chien.... qui, malgré les rameurs se lançant à la nage, L'avait loin du vaisseau rejoint sur le rivage

Mourir sans vider mon carquois ! Sans percer, sans fouler, sans pétrir dans leur fange Ces bourreaux barbouilleurs de lois

Il était économe et soigneux de son bien

S'élever jusqu'au faîte, ou ramper dans la fange

Corvée, impôts rongeurs, tributs, taxes pesantes. Le sel, fils de la terre, ou même l'eau des mers, Source d'oppression et de fléaux divers

Voyageons dans leur âge [des anciens], où libre, sans détour, Chaque homme ose être un homme et penser au grand jour

Qui moi ? moi de Phébus te dicter les leçons ? Moi dans l'ombre ignoré, moi que ses nourrissons Pour émule aujourd'hui désavoueraient peut-être

Moi, je me plais auprès de mes jeunes chevreaux ; Je m'occupe à leurs jeux, j'aime leur voix bêlante

Suppliez, gémissez, implorez sa clémence, Tant qu'elle vous admette enfin en sa présence

Depuis que de Pandore un regard téméraire Versa sur les humains un trésor de misère

....Apollon, je périrai sans doute, Si tu ne sers de guide à cet aveugle errant

Quoi que l'heure présente ait de trouble et d'ennui, Je ne veux point mourir encore

Ma muse aux durs glaçons ne livre point ses pas ; Délicate, elle tremble à l'aspect des frimas ; Et près d'un pur foyer, cachée en sa retraite, Entend les vents mugir, et sa voix est muette

Quand au mouton bêlant la sombre boucherie Ouvre ses cavernes de mort

La vie est-elle toute aux ennuis condamnée ? L'hiver ne glace point tous les mois de l'année

Il accourt ; devant lui l'herbe jette des fleurs