Citations sur a. chÉnier

Qu'il serve donc les grands, les flatte, les ménage ; Qu'il plie, en approchant de ces superbes fronts, Sa tête à la prière et son âme aux affronts

....Apollon, je périrai sans doute, Si tu ne sers de guide à cet aveugle errant

Délires insensés ! fantômes monstrueux, Et d'un cerveau malsain rêves tumultueux ! Ces transports déréglés, vagabonde manie, Sont l'accès de la fièvre, et non pas du génie

D'une sainte folie un peuple furieux Chanter : Amour, tyran des hommes et des dieux !

La vie est-elle toute aux ennuis condamnée ? L'hiver ne glace point tous les mois de l'année

Son chien.... qui, malgré les rameurs se lançant à la nage, L'avait loin du vaisseau rejoint sur le rivage

Ou brûlant sur la cendre à la fuite du jour, Un mélèze odorant attendrait mon retour

Il était économe et soigneux de son bien

J'accuserai les vents et cette mer jalouse, Qui retient, qui peut-être a ravi Lapeyrouse

Quand au mouton bêlant la sombre boucherie Ouvre ses cavernes de mort

L'or reluisait partout aux axes de tes chars

Abandonnant les fleurs, de sonores abeilles Viennent en bourdonnant, sur ses lèvres vermeilles, S'asseoir et déposer ce miel doux et flatteur....

La vie eut bien pour moi de volages douceurs ; Je les goûtais à peine, et voilà que je meurs

Les figures, l'onyx, le cristal, les métaux Partout sur les buffets, sur la table étincellent.... et partout s'amoncellent

Les femmes sont plus aigres et plus choleres que les hommes

... J'ai fui la ville aux muses si contraire, Et l'écho fatigué des clameurs du vulgaire ; Sur les pavés poudreux d'un bruyant carrefour Les poétiques fleurs n'ont jamais vu le jour

Mes craintes t'offensaient : tu n'étais pas de celles Qui font jeu de courir à des flammes nouvelles

Et toi, lampe nocturne, astre cher à l'amour...

Némésis, la tardive déesse, Qui frappe le méchant sur son trône endormi

Puis, ivres des transports qui nous viennent surprendre [en lisant les poëtes grecs], Parmi nous, dans nos vers, revenons les répandre

La vie est-elle toute aux ennuis condamnée ? L'hiver ne glace point tous les mois de l'année

Mais la tendre élégie et sa grâce touchante M'ont séduit ; l'élégie à la voix gémissante, Au ris mêlé de pleurs, aux longs cheveux épars, Belle, levant au ciel ses humides regards

Tous les arts sont unis : les sciences humaines N'ont pu de leur empire étendre les domaines Sans agrandir aussi la carrière des vers

Qu'aimable est la vertu que la grâce environne !

Qui moi ? moi de Phébus te dicter les leçons ? Moi dans l'ombre ignoré, moi que ses nourrissons Pour émule aujourd'hui désavoueraient peut-être