Citations sur du bellay

Oh ! quantes fois de ton grave sourcy Tu abysmas ce faulx peuple endurcy !

N'estimant rien, comme dit Horace, sinon ce que la mort a sacré

Pour troubler tout un voisinage, Il ne fault point d'autre furie

Or sommes nous, la grace à Dieu, par beaucoup de perils et flots estrangers, rendus au port, à seureté

Pendant, le ciel en murmurant se mesle De tourbillons, et de pluye, et de gresle

Ses dentelettes d'ivoyre

Ell' prit son tein de beaux liz blanchissans

Couvert d'un poil gris argentin, Ras et poly comme satin

Le vouloir toutefois ou la necessité Changent souvent le cours de la fatalité

Que mauldictes soyez-vous, Filandieres de la vie

Je voy les ondes encor De ces tresses blondelettes, Qui se crespent dessous l'or Des argentines perlettes

.... Marche à longs pas, et d'un doré lien.... Noue à l'entour ses cheveux crespelez

Dessoubs le voile nocturne Tout se fait paisible et coi

Voudrois-tu bien d'un eternel veuvage User ainsi la fleur de ton jeune aage ?

Ô bien heureux qui de rien ne s'estonne, Et ne pallist, quand le ciel iré tonne

La terre aussi, qui n'a guere estoit veuve, Promet de fruits une accroissance pleine

Pour ceste mesme raison, j'ay usé de gallées pour galleres, endementiers pour en ce pendant ... et autres dont l'antiquité me semble donner quelque majesté aux vers, pourveu toutefois que l'usage n'en soit immoderé

....Qui d'infertile rend un terrain plantureux, Qui change la lambrusque en un cep plus heureux

L'homme rusé par long usage N'est folement avantureux

Je voy plus de cent ruisseaux Collez de fange et de bourbe

.... Et puis appaisoit sa cholere Tout soudain qu'on luy faisoit chere

Bois tristes et solitaires, De ma peine secretaires

La belle main dont la forte foiblesse D'un joug captif donte les plus puissans

Chacun se flatte en son affection

Par les sablons de la cuite Libye