Citations sur du bellay

Le ciel donne aux esprits diverses passions, Diverses volontés et inclinations, à mestiers tout divers

Te faudroit voir tous ces vieux romans et poetes françois, où tu trouveras un ajourner, pour faire jour ; que les praticiens se sont faict propre ; et mil autres bons mots, que nous avons perdus par nostre negligence

Et dont le chef sans cesse couronné D'obscurs brouillards....

Quand il entr'oyoit quelque bruit Des rats qui rongeoient ma paillasse....

En mille crespillons les cheveux se friser

Ballancer tous ses mots, respondre de la teste, Avec un Messer non ou bien un Messer si

Si les Romains n'ont vaqué à ce labeur de traduction, par quelz moiens donques ont ilz peu ainsi enrichir leur langue ?

Arriere aussi la Habertine, Qui a faict la muse coquine

Soit que des vers sans loy tu accordes les sons, Ou soit que tu t'esgaye' en rustiques chansons

Ou quand il [un petit chien] couroit si fort, Qu'il tournoit comme une boule, Ou un peloton qui roule

Je voy la fuyante suyte D'une eau sillonnant sa fuyte Au pied d'un rocher moussu

Je voy les ondes encor' De ces tresses blondelettes Qui se crespent dessous l'or Des argentines perlettes

....Qui d'infertile rend un terrain plantureux, Qui change la lambrusque en un cep plus heureux

Au moyen de l'industrie et diligence des cultivateurs d'icelle [langue française]

Je diray, afin de n'estre veu [de ne paraître] examiner les choses si rigoreusement sans cause, que....

Ainsi le marinier souvent pour tout tresor Rapporte des harens au lieu de lingots d'or

Sus donc et qu'on essuye Les pleurs et le soucy

As-tu point veu une nymphe craintive, Qui va menant ma liberté captive Par les sommets des plus haultes montaignes ?

Si nostre estomac est velu, Mars, comme nous, l'avoit pelu

Sa fureur pour un temps cachée Sembloit quelque peu relaschée

Plustost que la fleche ailée Ne s'en vole au descocher, Nostre verdeur escoulée Voit son printemps desseicher

Sans la divine muse d'Homere, le mesme tombeau qui couvroit le corps d'Achille eust aussi accablé son renom

Bref il est si poltron, pour bien le deviser, Que depuis quatre mois, qu'en ma chambre il demeure, Son umbre seulement me fait poltronniser

La terre aussi, qui n'a guere estoit veuve, Promet de fruits une accroissance pleine

[Les vents] Croulent son tronc d'une horrible menace, Et de feuillars pavent toute la place