Citations sur du bellay

Usez hardiment de l'adjectif substantivé, comme le liquide des eaux, le vuyde de l'air, etc.

La lune l'accompaigne, ornement de la nuict, Qui d'une autre clarté douteusement reluit

Si l'on doit croyre à Pythagore, Qui les cors fait reanimer....

Vostre traistre soubris, vostre double faintise

Contemplons donc, Thiard, ceste grand voute ronde ; Mais ne tenons les yeux si attachez en haut, Que, pour ne les baisser quelquefois vers la terre, Nous soyons en danger, par le hurt d'une pierre, De nous blesser le pied ou de prendre le saut [tomber]

Nous usons du prescript de nature, qui, pour parler, nous a seulement donné la langue

Lors un bon vent vint empoupper la flotte

Nostre langue n'est tant irreguliere, qu'on voudroit bien dire

Je voy tomber soubs les flesches françoises Le leopard, ton antiq' ennemy

Tout aultre animal est ou vers terre tourné, Ou caché dessoubs l'onde, ou d'aile ballancée Est pendu parmy l'air

Et toy, Magny, puisque ton cueur Sent encor l'archerot vainqueur, Chante d'amour....

Au moyen de l'industrie et diligence des cultivateurs d'icelle [langue française]

Et sans craindre la froidure, Dessus l'humide verdure Bale au serain de la nuict

Tout entier je ne mourray pas, De moy la meilleure partie De la mort sera garentie

Ce procès tant mené et qui encore dure, Lequel des deux vault mieulx, ou l'art, ou la nature

Je vous promets et voue, à la mode romaine, Immoler trois aigneaux frisez de noire laine

Chacun se flatte en son affection

Les Grecs transporterent ce nom [barbare] aux meurs brutaux et cruelz, appelant toutes nations hors la Grece, barbares

Voicy le carneval, menons chascun la sienne, Allons baller en masque, allons nous pourmener

Comment puis-je sentir eschauffement pareil à celuy qui est près de sa flamme divine ?

Gentilz esprits, qui ne dedaignent point manier et l'espée et la plume

Il fait soudain ses vaisseaux envoiler, Guinder au mast, les verges estaler

Mais quoi ? je vole un peu trop hault, Et m'esloigne trop de mes errès

Tu te distilles le cerveau Pour faire un poeme nouveau

Comme un don avarement offert