Citations sur legouvÉ

Ces élans inquiets vers la postérité Ne sont pas de l'orgueil une vaine chimère

Dans la corruption une cour endormie, Avec son empereur disputant d'infamie

Le destin indécis, par un égal retour, Le fait et succomber et vaincre tour à tour

Ces temples renommés, ces palais magnifiques Dans les feux dévorants s'écroulent sans retour

Qu'un monument pompeux consacrant leur mémoire De ces martyrs de Rome éternise la gloire

Il [Néron] vole à des festins au sortir des supplices, Fait dresser à la fois des jeux, des échafauds, Et prépare une orgie au milieu des bourreaux

La loi veut qu'expirant par degré Vous tombiez sous les fouets sanglant et déchiré

La danse et tous les arts, briguant de vils succès, De leurs jeux effrontés déployant l'indécence, Par des tableaux impurs appellent la licence

... L'âme, vierge encor dans le sommeil des sens, Des folles passions ignore les tourments

Rome au contraire encor m'adressa plus d'hommages ; Par ordre du sénat on para mes images

Et lorsqu'elle a péri sous les coups des bourreaux, La femme a disparu pour n'offrir qu'un héros

Me voilà seul, portant la haine universelle !

Des bourreaux son courage a fatigué la main

Eh ! le peuple romain, dès longtemps abruti, De sa grandeur première a perdu la mémoire

[Ils] Des plus superbes rois faisaient ployer les têtes Et la bêche à la main méditaient des conquêtes

Mais vous voulez connaître, avant de rien oser, Vos forces, vos moyens ; je vais les exposer

Malgré l'exemple impur d'une cour despotique [ils] Gardent l'austérité des dogmes du Portique

Parcourez cette liste et les noms qu'elle étale

Que d'échafauds dressés me paieront mes douleurs ! Il faut une victime à chacun de mes pleurs

Il [Néron] chantait sur un luth l'embrasement de Troie

L'émulation est sans cesse échauffée Par le nom d'un héros et l'aspect d'un trophée

Les prêtres de Pluton.... Hurlent en chants de mort leurs funèbres cantiques

L'avenir ! pour lui seul chante et vit le poëte

Il harangue le peuple, il tonne contre vous

C'est peut-être, César, un rapport hasardé