Citations sur legouvÉ

Ou le fantôme affreux d'une mère sanglante, Ou l'aspect importun d'une mère vivante

Il confie à mes soins l'emploi déshonorant De conserver ses jours, de garder un tyran

Les prêtres de Pluton.... Hurlent en chants de mort leurs funèbres cantiques

Rome au contraire encor m'adressa plus d'hommages ; Par ordre du sénat on para mes images

Qu'un monument pompeux consacrant leur mémoire De ces martyrs de Rome éternise la gloire

L'émulation est sans cesse échauffée Par le nom d'un héros et l'aspect d'un trophée

[Ils] De leur chaîne honteuse adorent les entraves, Et du plus vil tyran sont les plus vils esclaves

Des bourreaux son courage a fatigué la main

Avec notre existence, De la femme pour nous le dévoûment commence

Mais vous voulez connaître, avant de rien oser, Vos forces, vos moyens ; je vais les exposer

Éprise des beaux-arts, recherchant le génie Des écrivains fameux que vante l'Ausonie

C'est la pure amitié ; tendre sans jalousie, Des hommes qu'elle unit elle enchaîne la vie ; Mais auprès d'une femme elle a plus de douceur ; C'est alors que d'Amour elle est vraiment la soeur.... On a moins qu'une amante, on a plus qu'un ami

Vous le voyez, Lucain ; ces hardis conjurés Sont tous des citoyens par eux-mêmes illustrés

Et lorsqu'elle a péri sous les coups des bourreaux, La femme a disparu pour n'offrir qu'un héros

Eh ! le peuple romain, dès longtemps abruti, De sa grandeur première a perdu la mémoire

Il [Néron] vole à des festins au sortir des supplices, Fait dresser à la fois des jeux, des échafauds, Et prépare une orgie au milieu des bourreaux

Là, pesant mes projets, de Néron massacré Je foulais en esprit le corps défiguré

Il [Néron] chantait sur un luth l'embrasement de Troie

La loi veut qu'expirant par degré Vous tombiez sous les fouets sanglant et déchiré

Que d'échafauds dressés me paieront mes douleurs ! Il faut une victime à chacun de mes pleurs

Le destin indécis, par un égal retour, Le fait et succomber et vaincre tour à tour

Prononcer la lettre r sans grasseyement, c'est la faire rouler, c'est la faire vibrer ; on dit, en langage de théâtre, de quelqu'un qui ne grasseye pas : il vibre

Et chantait sur un luth l'embrasement de Troie

Dans la corruption une cour endormie, Avec son empereur disputant d'infamie

... L'âme, vierge encor dans le sommeil des sens, Des folles passions ignore les tourments