Citations sur la bruy.

Il [le courtisan qui veut pousser sa fortune] a des formules de compliment pour l'entrée et pour la sortie, à l'égard de ceux qu'il visite ou dont il est visité

Le peuple appelle éloquence la facilité que quelques-uns ont de parler seuls et longtemps

Il y a un parti à trouver entre les âmes crédules et les esprits forts

Pourtant la Bruyère y a mis l'auxiliaire avoir (ce qui n'est plus permis) : Il n'y a point eu au palais, depuis tout ce temps, de causes célèbres ou de procédures longues et embrouillées où il n'ait du moins intervenu

Il est souvent plus utile de quitter les grands que de s'en plaindre

Ce dernier écrit peut répondre de la beauté de ceux que l'on vient de déduire

Avec est, en effet, plus fréquent ; mais se réconcilier à se trouve aussi : Une froideur ou une incivilité qui vient de ceux qui sont au-dessus de nous, nous les fait haïr ; mais un salut ou un sourire nous les réconcilie

Il y a plus d'outils que d'ouvriers

On ne se massacre pas par pelotons et par troupes en rase campagne sans l'avoir appris, et l'on s'y tue méthodiquement

Je le plains, je le tiens échoué, ce rigide censeur, il s'égare et il est hors de route ; ce n'est pas ainsi que l'on prend vent et que l'on arrive au délicieux port de la fortune

On trouve dans les éditions de la Bruyère : Certaines gens que le hasard seul a placées

Elles [les femmes] sont heureuses dans le choix des termes, qu'elles placent si juste, que, tout connus qu'ils sont, ils ont le charme de la nouveauté

Un Pamphile est plein de lui-même.... ne sort point de l'idée de sa grandeur, de ses alliances, de sa charge, de sa dignité : il ramasse, pour ainsi dire, toutes ses pièces, s'en enveloppe pour se faire valoir

Ce Triphon, qui a tous les vices, je l'ai cru sobre, chaste, libéral, humble et même dévot

Tout le monde connaît cette longue levée qui borne le lit de la Seine

Cette manière basse de plaisanter a passé du peuple, à qui elle appartient, jusque dans une grande partie de la jeunesse de la cour, qu'elle a déjà infectée

Si vous en croyez des personnes aigries l'une contre l'autre, et que la passion domine, l'homme docte est un savantasse, le magistrat un bourgeois ou un praticien, le financier un maltôtier, et le gentilhomme un gentillâtre

Il sait les bruits communs, les historiettes de la ville ; il ne fait rien, il dit ou il écoute ce que les autres font ; il est nouvelliste, il sait même le secret des familles ; il entre dans de plus hauts mystères : il vous dit pourquoi celui-ci est exilé, et pourquoi on rappelle cet autre

La santé, la richesse ôtent aux hommes l'expérience du mal, leur inspirent la dureté pour leurs semblables ; et les gens déjà chargés de leurs propres misères sont ceux qui entrent davantage, par leur compassion, dans celles d'autrui

Ils se cantonnent et se divisent en des partis contraires

Ne nous emportons point contre les hommes, en voyant leur dureté, leur ingratitude, leur injustice... ils sont ainsi faits, c'est leur nature

Il serait désirable pour le plaisir des honnêtes gens et pour la vengeance publique qu'un coquin ne le fût pas au point d'être privé de tout sentiment

Les médecins reçoivent pour leurs visites ce qu'on leur donne

Sa demeure est superbe, un dorique règne dans tous ses dehors ; ce n'est pas une porte, c'est un portique

Un homme de talent et de réputation, s'il est chagrin et austère, il effarouche les jeunes gens, les fait penser mal de la vertu, et la leur rend suspecte d'une trop grande réforme, et d'une pratique trop ennuyeuse