Citations sur malfil.

Où tend ce tourbillon rapide, Et quel conducteur intrépide Vole sur un char lumineux ?

Il règne en dieu sur les airs qu'il épure, Des prés, des bois ranime la verdure

Triton, Cymothoë, d'une main secourable, Délivrent ses vaisseaux [d'Énée] de leurs prisons de sable, Leur ouvrent une route

Non sans rougeur, les deux sexes découvrent Que l'amitié qui les unit longtemps, S'est transformée en d'autres sentiments

Écho parlait : dans le vague des nues Elle aperçoit deux cygnes éclatants, Au cou flexible, aux ailes étendues

Mais, ô douleur ! elles flairaient à peine La fleur récente

La paix te suit, les flots séditieux, Quand tu parais, retombent et s'apaisent, L'aquilon fuit, les tonnerres se taisent

Le Dragon [constellation] tient toujours les deux Ourses glacées Dans ses replis divers fortement embrassées

Mais, quand le ciel varie et que les vents divers Condensent tour à tour et dilatent les airs

À peine les troupeaux cherchaient dans la prairie Et la tendre rosée et l'herbe refleurie

De ce bonheur qui semblait fait pour tous, Le beau Narcisse, Écho, sa belle amante, Sont privés seuls par un pouvoir jaloux

Il sommeillait, mollement incliné ; Et le vieillard, seul, assis en silence, Le soutenait d'un air de complaisance

L'île féconde à la fois se couronne D'épis dorés, des fruits mûrs de l'automne Et de l'émail dont brille le printemps

Tirésias, que le destin éclaire, De ce destin organe involontaire, à ces amants, près de combler leurs voeux, Avait prédit cet avenir affreux

Sages enfin après l'emportement, Ils jouissaient de ce repos charmant Où tombe une âme heureuse et satisfaite

Le bois dont le coton vient blanchir les rameaux

Peuple accablé de ta tristesse, Tu n'as plus celui qui sans cesse Brûlait de zèle pour ta loi

Achille revenait de traîner avec joie Le vainqueur de Patrocle autour des murs de Troie, Et, dans sa tente assis, il vendait à prix d'or Le corps défiguré du déplorable Hector

À mon silence, à mon air de contrainte, Irène apprit mon penchant et ma feinte

Dircé les suit ; Doris plus vive qu'elle, L'honneur des bois, la chasseuse Doris, Passe de loin Dircé, Nice et Chloris

Portés du couchant à l'aurore Par un mouvement éternel, Sur leur axe ils tournent encore Dans les vastes plaines du ciel

Les unes de leurs toits font sortir leur jeunesse Aux rayons du soleil et dans les champs fleuris, Épaississent le miel, ou dans leurs alvéoles De ce nectar si doux amassent les trésors

Ce grand front chauve et cette barbe épaisse Que tous les jours argente la vieillesse

Elle.... En écartant le feuillage mobile.... Ne peut qu'à peine en ce petit asile Trouver sa place, et craint de se montrer, Ne se meut pas et n'ose respirer, Sait ramasser son corps souple et facile

Que dirai-je des lieux où le baume odorant Distille goutte à goutte en larmes précieuses ?