Biographie de Armand Jean du Plessis, Cardinal de Richelieu
Armand Jean du Plessis, Cardinal de Richelieu

Décédé le : 04/12/1642
Armand Jean du Plessis de Richelieu, dit le cardinal de Richelieu, cardinal-duc de Richelieu et duc de Fronsac, est un ecclésiastique et homme d'État français, né le 9 septembre 1585 à Paris et mort le 4 décembre 1642 dans cette même ville. Pair de France, il a été le principal ministre du roi Louis XII
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Cardinal et homme d'Etat français (1585-1642) qui encouragea l'absolutisme en France en consolidant l'autorité royale et posa les bases de la grandeur du royaume au XVIIe siècle en poursuivant une politique étrangère conquérante.
La fonction exercée par Richelieu auprès de Louis XIII est souvent désignée par l'expression de « Premier ministre », bien que le titre ne soit utilisé à l'époque que de façon officieuse pour désigner le ministre principal du roi dont l'action englobe aussi bien des dimensions politiques, diplomatiques et coloniales que culturelles et religieuses.
Réputé pour son habileté voire pour son caractère jugé retors, souvent critiqué pour sa fermeté intransigeante, il rénove la vision de la raison d'État et en fait la clef de voûte de ses méthodes de gouvernement et de sa conception de la diplomatie et de la politique. En lutte à l'extérieur contre les Habsbourg, et à l'intérieur contre la noblesse et les protestants, il réprime sévèrement tant les duels meurtriers que les révoltes antifiscales paysannes. Il s'illustre également dans des affaires demeurées fameuses, telle l'Affaire des démons de Loudun.
Richelieu est considéré comme l'un des fondateurs majeurs de l'État moderne en France. Son action est un dur combat pour un renforcement du pouvoir royal.
Crédit Photo
Par Philippe de Champaigne — National Gallery, London, Domaine public, Lien
Les plus belles citations du Cardinal de Richelieu
Les citations suivantes sont extraites des Mémoires du cardinal de Richelieu, et de son Testament politique
- « La politique consiste à rendre possible ce qui est nécessaire. »
- « Plus on est honoré et respecté, plus il faut faire l'humble et le respectueux. »
- « Des petites étincelles naissent les grands embrasements. »
- « Faire une Loi et ne pas la faire exécuter, c'est autoriser la chose que l'on veut défendre. »
- « Il faut dormir comme un lion, sans fermer les yeux. »
- « Il ne faut pas se servir des gens de bas-lieu : ils sont trop austères et trop difficiles. »
- « L'autorité contraint à l'obéissance, mais la raison y persuade. »
- « La méthode ne vaut que par l'exécution. »
- « Sire, il est question de couper la gorge aux duels, ou bien de couper la gorge aux lois de Votre Majesté. »
- « Les rois n'ont pas de pieds pour marcher en arrière. »
- « Nul ne voit jamais si clair aux affaires d'autrui que celui à qui elles touchent le plus. »
- « Perdre bientôt la mémoire d'un bienfait est le vice des Français. »
- « Pour perdre un rival, l'artifice est permis : on peut tout employer contre ses ennemis. »
- « Poursuivre lentement un dessein, et le divulguer, est identique à parler d'une chose pour ne pas la faire. »
- « Qui a la force a souvent la raison, en matière d'État. »
- « Savoir dissimuler est le savoir des rois. »
- « Le secret est l'âme des affaires. »
- « Donnez-moi deux lignes de la main d'un homme, et j'y trouverai de quoi suffire à sa condamnation. »
- « Les dépenses les plus nécessaires pour la subsistance de l'État étant assurées, le moins qu'on peut prélever sur le peuple est le meilleur. »
- « Il en est des États comme des corps humains : la bonne couleur qui apparaît au visage de l'homme fait juger au médecin qu'il n'y a rien de gâté au-dedans. »
- « Il faut écouter beaucoup et parler peu, pour bien agir au gouvernement d'un État. »
- « Il n'y a pas au monde de nation si peu propre à la guerre que la nôtre. »
- « En matière d'État, il faut tirer profit de toutes choses, et ce qui peut être utile ne doit jamais être méprisé. »
- « En matière de crime d'État, il faut fermer la porte à la pitié. »
- « Si Dieu défendait de boire, aurait-il fait ce vin si bon ? »
- « Quand une fois j'ai pris ma résolution, je vais droit au but et renverse tout de ma robe rouge. »
- « Les plus nobles conquêtes sont celles des cœurs et des affections. »
« Qu'on me donne 6 lignes écrites de la main du plus honnête homme, j'y trouverai de quoi le faire pendre.»
On met souvent sur le compte de Richelieu cette parole patibulaire : « Qu'on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j'y trouverai de quoi le faire pendre. » Selon Édouard Fournier in L'esprit dans l'histoire: recherches et curiosités sur les mots historiques il s'agirait plutôt de Laubardemont. L'historien écrit :
«Qu'on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j'y trouverai de quoi le faire pendre.» On attribue cette parole au Cardinal Richelieu. D'aucuns doutent qu'il l'ait prononcée. L'expression apparaît pour la première fois dans les Mémoires pour servir à l'histoire d'Anne d'Autriche de Françoise Bertaud. Selon l'historien David Hackett Fischer, comme il l'indique dans son ouvrage intitulé Le rêve de Champlain, ce serait une paraphrase de Quintilien.
A noter qu'il est également attribué à Richelieu cette parole très proche :
« Donnez-moi deux lignes de la main d'un homme, et j'y trouverai de quoi suffire à sa condamnation. »