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  • Biographie de Thucydide



    Thucydide

    Thucydide

    Historien grec (v. 460 av. J.-C.-v. 400 av. J.-C.) connu pour son Histoire de la guerre du Péloponnèse, conflit dans lequel il joua un rôle de premier plan. Il est reconnu comme l'un des plus grands historiens.



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    Thucydide d'Athènes



    Voir clair dans les événements passés et dans ceux qui, à l'avenir, du fait qu'ils mettront en jeu eux aussi des hommes, présenteront des similitudes ou des analogies.

    Thucydide voit dans l'histoire une véritable science, dont la fin est moins de distraire que d'enseigner. Son étude a pour objet de livrer au lecteur une somme de renseignements destinés autant à situer les événements qu'à en dégager la signification profonde. Par là, Thucydide vise à découvrir dans le passé et dans l'actualité une leçon pour l'avenir : « Si l'on veut voir clair dans les événements passés et dans ceux qui, à l'avenir, en vertu du caractère humain qui est le leur, présenteront des similitudes ou des analogies, qu'alors, on les juge utiles, et cela suffira : ils constituent un trésor pour toujours (ktêma es aiei), plutôt qu'une production d'apparat pour un auditoire du moment » (I, xxii, 4).

    À ses yeux, des lois permanentes et nécessaires commandent les faits, et leur enchaînement découle d'une logique intime. Bien loin de croire, comme Hérodote, que le cours des choses obéit à une puissance supérieure aux desseins capricieux, Thucydide est persuadé qu'un certain déterminisme gouverne le monde et qu'on doit en tirer parti. La connaissance des causes permet, en effet, de prévoir le retour des mêmes effets. Quand il relate la peste d'Athènes, il espère que son récit sera d'une utilité pratique pour les hommes à venir : « Pour moi, je dirai comment cette maladie se présentait ; les signes à observer pour pouvoir le mieux, si jamais elle se reproduisait, profiter d'un savoir préalable et n'être pas devant l'inconnu » (II, xlviii, 3).

    Cette forte conviction qu'il y a des lois naturelles auxquelles nul n'échappe, mais dont on peut obtenir un profit solide et durable, l'entraîne tout naturellement à rejeter les traditions fantaisistes ou légendaires, fruits de l'imagination des poètes. Certains le regretteront (« À l'audition, l'absence de merveilleux dans les faits rapportés paraîtra sans doute en diminuer le charme » [I, xxii, 3]), mais, en histoire, la recherche de la vérité est plus féconde que le plaisir de lire de belles fables.

    « Thucydide d'Athènes a raconté comment se déroula la guerre entre les Péloponnésiens et les Athéniens. Il s'était mis au travail dès les premiers symptômes de cette guerre ; et il avait prévu qu'elle prendrait de grandes proportions et une portée dépassant celle des précédentes. Il pouvait le conjecturer parce que les deux groupes étaient, en l'abordant, dans le plein épanouissement de toutes leurs forces ; et, d'autre part, il voyait le reste du monde grec se joindre à chaque camp, aussitôt ou en projet. Ce fut bien la plus grande crise qui émut la Grèce et une fraction du monde barbare : elle gagna, pour ainsi dire, la majeure partie de l'humanité. »


    Premières lignes du livre. - (grc) Histoire de la guerre du Péloponnèse, Thucydide (trad. Jacqueline de Romilly), éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1990, I, 1, 1-2, p. 173


    « J'ajoute qu'en ce qui concerne les discours prononcés par les uns et les autres, soit juste avant, soit pendant la guerre, il était bien difficile d'en reproduire la teneur même avec exactitude, autant pour moi, quand je les avais personnellement entendus, que pour quiconque me les rapportait de telle ou telle provenance : j'ai exprimé ce qu'à mon avis ils auraient pu dire qui répondît le mieux à la situation, en me tenant, pour la pensée générale, le plus près possible des paroles réellement prononcées : tel est le contenu des discours. »


    (grc) Histoire de la guerre du Péloponnèse, Thucydide (trad. Jacqueline de Romilly), éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1990, I, 22, 1., p. 183


    «À l'audition, l'absence de merveilleux dans les faits rapportés paraîtra sans doute en diminuer le charme ; mais, si l'on veut voir clair dans les événements passés et dans ceux qui, à l'avenir, en vertu du caractère humain qui est le leur, présenteront des similitudes ou des analogies, qu'alors, on les juge utiles, et cela suffira : ils constituent un trésor pour toujours, plutôt qu'une production d'apparat pour un auditoire du moment.»


    (grc) Histoire de la guerre du Péloponnèse, Thucydide (trad. Jacqueline de Romilly), éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1990, I, 22, 1., p. 183-184


    « Vous êtes en quête d’un monde qui n’a, pourrait-on dire, aucun rapport avec celui dans lequel nous vivons et il vous manque la dose suffisante de bon sens pour apprécier sainement la réalité qui nous entoure. En un mot, vous êtes les jouets du plaisir que vous cause la parole et vous ressemblez plus à un public venu entendre des sophistes qu’à une assemblée délibérant sur les affaires de la cité. »


    Discours de Cléon à l’Assemblée athénienne. - La Guerre du Péloponnèse, Thucydide (trad. Denis Roussel), éd. Gallimard, coll. « Folio/Classique », 2000 (ISBN 978-2-07-040068-3), III, 38, p. 230


    « Trois sortes de fautes sont particulièrement pernicieuses pour les empires : se laisser apitoyer, céder au charme de l’éloquence et vouloir se montrer compréhensif. »


    La Guerre du Péloponnèse, Thucydide (trad. Denis Roussel), éd. Gallimard, coll. « Folio/Classique », 2000 (ISBN 978-2-07-040068-3), III, 40, p. 232



    Source Wikipédia - Et Larousse Thucydide sur le Larousse


    Par l'intérêt qu'elle présente et l'influence qu'elle a exercée, la littérature de l'Antiquité grecque est probablement la plus grande au monde. Quelle autre littérature peut en effet se targuer de réunir à elle seule des auteurs de la stature d'Homère, Sappho, Eschyle, Sophocle, Euripide, Thucydide, Aristophane, Platon Thalès de Milet, Pythagore, Héraclite, Hérodote, Protagoras, Xénophon, Socrate , ou Aristote, pour ne citer que quelques-uns des noms les plus éminents ?