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Citation fait

Sélection de 5105 citations sur le sujet fait

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Sans cet apprentissage de l'état nomade, je n'aurais peut-être rien écrit. Si je l'ai fait, c'était pour sauver de l'oubli ce nuage laineux que j'avais vu haler son ombre sur un flanc de montagne, le chant ébouriffé d'un coq, un rai de soleil sur un samovar, une strophe égrenée par un derviche à l'ombre d'un camion en panne ou ce panache de fumée au dessus d'un volcan javanais.

Le voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait.

Les aliénés sont toujours reconnus par les psychiatres au fait qu'après l'internement, ils montrent un comportement agité.

De tous temps, en France, les femmes ont eu le pouvoir et les choses ; les hommes, les titres et les noms ; les femmes ont tout fait ; les hommes n'ont été que leurs éditeurs responsables.

Ne pas avoir d'idées et savoir les exprimer : c'est ce qui fait le journaliste.

Si seulement Dieu avait fait notre monde aussi parfait que Bach a fait le sien divin !.

L'argent, l'argent, les gens ne parlent que de ça, comme si la vie était un immense billet de banque. Tu imagines, ce morceau de papier est plus important que l'amitié ou l'amour entre les humains ! Au début ça me choquait, mais j'ai du me rendre à l'évidence et j'ai fait comme tout le monde. Moi aussi, je cours après l'argent. ..

La célébrité, c'est comme un costume. Si on fait une tache, le costume est foutu, mais il y a toujours le même mec à l'intérieur.

Nous faisons pour aimer d'inutiles efforts, - Pauvres coeurs que nous sommes ! - Et nous cherchons l'amour dans l'étreinte des corps, - Et l'amour fait les hommes.

L'histoire : une collection de faits qui n'étaient pas obligés de se produire.

On a pas le droit de juger une idée sur ce qu'elle devient quand elle se concrétise. Elle n'est pas faite pour ça. Une idée se casse toujours la gueule quand elle touche terre.

En histoire, même les faits non accomplis comptent.

Mais enfin, la véritable tragédie de Faust, ce n'est pas qu'il ait vendu son âme au diable. La véritable tragédie, c'est qu'il n'y a pas de diable pour vous acheter votre âme. Il n'y a pas preneur. Personne ne viendra vous aider à saisir la dernière balle, quel que soit le prix que vous y mettiez. Il y a bien toute une flopée de margoulins qui se donnent des airs, qui se déclarent preneurs, et je ne dis pas qu'on ne peut pas s'arrranger avec eux, avec un certain profit. On peut. Ils vous offrent le succès, l'argent, l'adulation des foules. Mais c'est de la bouillie pour les chats, et lorsqu'on s'appelle Michel-Ange, Goya, Mozart, Tolstoï, Dostoïevski ou Malraux, on doit mourir avec le sentiment d'avoir fait de l'épicerie.

Je n'ai pas la moindre patience avec les gens « nature ». En fait, ils me donnent la nausée, ils me fatiguent, je suis las de leur « sincérité » et de leur « intégrité » — toutes attitudes qui rendent peut-être la vie plus facile à ceux qui les pratiquent, mais la rendent presque insupportable à leurs victimes.

Le désert, en effet, fait penser à une durée traduite dans la coexistence : un écoulement immobile, un devenir envoûté par l'espace. Le solitaire s’y retire, moins pour agrandir sa solitude et s’enrichir d’absence, que pour faire monter en soi le ton de la mort.

Dans l'échelle des créatures, il n'ya que l'homme pour inspirer un dégoût soutenu. La répugnance que fait naître une bête est passagère ; elle ne mûrit nullement dans la pensée, tandis que nos semblables hantent nos réflexions.

Voilà de ton amour le détestable fruit : Tu l’apportais, cruel, le malheur qui te suit. C’est toi dont l’ambassade, à tous les deux fatale, L’a fait pour son malheur pencher vers ma rivale. Nous le verrions encor nous partager ses soins ; Il m'aimerait peut-être, il le feindrait du moins. Adieu. Tu peux partir. Je demeure en Epire : Je renonce à la Grèce, à Sparte, à son empire, À toute ma famille ; et c’est assez pour moi, Traître, qu’elle ait produit un monstre comme toi.

Tant de poèmes d'amour sans objet réuniront, un beau jour, des amants. On rêve sur un poème comme on rêve sur un être. La compréhension, comme le désir, comme la haine, est faite de rapports entre la chose à comprendre et les autres, comprises ou incomprises.

On peut tromper la vie longtemps, mais elle finit toujours par faire de nous ce pour quoi nous sommes faits. Tout vieillard est un aveu, allez, et si tant de vieillesses sont vides, c’est que tant d’hommes l’étaient et le cachaient.

Louis Amade me cite ce mot de Jouvet : « On reconnaît le bonheur au bruit qu'il a fait en partant. ».

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