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Or si jamais un rêve avait été impraticable et insensé, c’était celui-ci : sauver la machine échouée sur les Douvres. Envoyer travailler sur ces roches un navire et un équipage serait absurde ; il n’y fallait pas songer. C’était la saison des coups de mer ; à la première bourrasque les chaînes des ancres seraient sciées par les crêtes sous-marines des brisants, et le navire se fracasserait à l’écueil. Ce serait envoyer un deuxième naufrage au secours du premier. Dans l’espèce de trou du plateau supérieur où s’était abrité le naufragé légendaire mort de faim, il y avait à peine place pour un homme. Il faudrait donc que, pour sauver cette machine, un homme allât aux rochers Douvres, et qu’il y allât seul, seul dans cette mer, seul dans ce désert, seul à cinq lieues de la côte, seul dans cette épouvante, seul des semaines entières, seul devant le prévu et l’imprévu, sans ravitaillement dans les angoisses du dénûment, sans secours dans les incidents de la détresse, sans autre trace humaine que celle de l’ancien naufragé expiré de misère là, sans autre compagnon que ce mort. Et comment s’y prendrait-il d’ailleurs pour sauver cette machine ? Il faudrait qu’il fût non seulement matelot, mais forgeron. Et à travers quelles épreuves ! L’homme qui tenterait cela serait plus qu’un héros. Ce serait un fou.
« Les Travailleurs de la mer », dans Œuvres complètes de Victor Hugo, vol. roman III, Victor Hugo, éd. Robert Laffont, 2002 (ISBN 2-221-09672-X), partie Première partie : Sieur Clubin, chap. I (« la perle au fond du précipice »), livre septième (« Imprudence de faire des questions à un livre »), p. 181 -
Victor Hugo
Mieux vaut perdre ses illusions de bonne heure, on a ainsi plus de temps pour les retrouver.
L'Amour -
Marcelle Auclair
Le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre. - Inutiles, épars, ils traînent ici-bas - Le sombre accablement d'être en ne pensant pas. - Ils s'appellent vulgus, plebs, la tourbe, la foule. - Ils sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule, - Bat des mains, foule aux pieds, bâille, dit oui, dit non, - N'a jamais de figure et n'a jamais de nom ;.
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent -
Victor Hugo
Doux calvaire, le plus doux de tous : quiconque a passé des étés au bord de la mer connaît cela, cette exaspérante nécessité de rentrer, de quitter l’eau pour la terre, de supporter le désagrément de redevenir lourd et suant – connaît cela, l’a exécré et s’en souvient, en d’autres temps, comme d’un temps béni. Rituels de vacances, sensations immuables : un goût de sel au coin des lèvres, les doigts fripés, la peau chaude et sèche, les cheveux collés qui gouttent encore un peu dans le cou, la respiration courte, que c’était bon, que c’était facile….
Une gourmandise (2000), Muriel Barbery, éd. Folio, 2002, p. 89 -
Muriel Barbery
Tout est plus facile à dire dans une cuisine, tout y est nuancé par cette intention du partage, un appétit fait de la sève même des choses.
Bonnes vacances -
Serge Joncour
Je n’ai jamais su par la suite si c’était mon enfance ou les ragoûts que je ne parvenais pas à revivre mais plus jamais je n’ai dégusté aussi avidement – oxymore dont je suis le spécialiste – qu’à la table de ma grand-mère des patates gorgées de sauce, petites éponges délectables.
Une gourmandise (2000), Muriel Barbery, éd. Folio, 2002, p. 17 -
Muriel Barbery
On ne pourra jamais déterminer avec certitude dans quelle mesure nos relations avec autrui sont le résultat de nos sentiments, de notre amour ou non-amour, de notre bienveillance ou haine, et dans quelle mesure elles sont d'avance conditionnées par les rapports de force entre individus. La vraie bonté de l'homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu'à l'égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l'humanité (le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu'il échappe à notre regard), ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. Et c'est ici que s'est produite la faillite fondamentale de l'homme, si fondamentale que toutes les autres en découlent.
L’Insoutenable légèreté de l’être -
Milan Kundera
Car les questions vraiment graves ne sont que celles que peut formuler un enfant. Seules les questions les plus naïves sont vraiment de graves questions. Ce sont les interrogations auxquelles il n'est pas de réponse. Une question à laquelle il n'est pas de réponse est une barrière au-delà de laquelle il n'est plus de chemins. Autrement dit : ce sont précisément les questions auxquelles il n'est pas de réponse qui marquent les limites des possibilités humaines et qui tracent les frontières de notre existence.
L’Insoutenable légèreté de l’être -
Milan Kundera
Quand je suis le plus faible, je vous demande la liberté parce que tel est votre principe ; mais quand je suis le plus fort, je vous l’ôte, parce que tel est le mien.
Article intitulé : De l'Appel comme d'abus, contenu dans le numéro du 25 avril 1857 de Le Correspondant : Volume 40 - Page 652 -
Charles Forbes Montalembert
Je ne vois plus le couple comme une prison mais comme un port d'attache.
L'Egoiste Romantique -
Frédéric Beigbeder
Nous étions donc condamnés à rencontrer des personnes, et à ne plus jamais les revoir ? Il faudrait donc toujours mourir. Mourir, mourir. C’était ça : il faudrait mourir.
Du temps qu'on existait -
Marien Defalvard
Et, bien sûr, mieux je m’habillais, plus je tentais d’apparaître beau, élégant, désirable, plus je m’enlaidissais, plus mes traits perdaient leur union d’étendard, leur unité presque héraldique.
Du temps qu'on existait -
Marien Defalvard
Les rayons du soleil changeaient, glissaient en diagonale sur les toits, décrivaient des trajectoires compliquées comme dans ce jeu où une petite bille doit réussir un parcours à travers un carré de bois piqué de trous noirs, les gouffres des puces. Les rayons volatils s’évadaient vers leur repos et leur démolition, mais gardaient une luminosité d’été ; certains, les plus prétentieux, les princes parmi les cieux, restaient illuminer les airs mais d’autres, plus aimables, descendaient sur les villes dorer les rues.
Du temps qu'on existait -
Marien Defalvard
La mort des parents ne devient définitive que le jour où leurs enfants ne sont plus là pour les évoquer.
La Touche étoile, Benoîte Groult, éd. Le Livre de Poche, 2006, p. 198 -
Benoîte Groult
Les mots aussi nous ont été confisqués. Plus personne n'est moribond, quelle indécence ! On ne meurt plus de nos jours : on s'endort dans la paix du Seigneur ou bien on décède. Expirer évoque trop le dernier souffle. À éviter. Rendre l'âme est démodé maintenant qu'on n'est pas sûr d'avoir une âme. .. Trépasser paraît trop littéraire, alors qu'on peut dire décès en toute indifférence tant le mot a été vidé de tout pouvoir émotionnel par les administrations qui l'emploient. Dire « Ma mère est décédée hier » fait nettement moins mal que « Maman est morte ».
La Touche étoile, Benoîte Groult, éd. Le Livre de Poche, 2006, p. 22-23 -
Benoîte Groult
Une fois que la mort a posé sa griffe sur toi, elle ne te lâchera plus. Au fond de toi, en silence, elle va s'installer comme un taret. Ta chair va entamer sa dégradation à pas imperceptibles. Des organes que tu ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam vont t'imposer leurs caprices. Ta grâce va devenir un effort, ta beauté une conquête, ta démarche un tour de force, l'insouciance une discipline, la santé une forteresse assiégée et l'inquiétude une compagne lancinante.
La Touche étoile, Benoîte Groult, éd. Le Livre de Poche, 2006, p. 10 -
Benoîte Groult
Elle savourait l'absence totale d'aventures. Aventure : façon d'embrasser le monde. Elle ne voulait plus embrasser le monde. Elle ne voulait plus le monde. Elle savourait le bonheur d'être sans aventures et sans désir d'aventures.
L'identité -
Milan Kundera
Les gens les plus sophistiqués que je connais sont des enfants à l’intérieur.
créateur du Muppets Show -
Jim Henson
Mobilité de l'âme ! la même pensée qui un jour nous a fait pleurer, huit jours plus tard peut nous laisser indifférents. Les mille métamorphoses des nuages au ciel ne sont qu'une faible image de la multitude des impressions, antipathies et sympathies qui s'enlacent et tourbillonnent à la fois dans un cœur humain, je ne dis pas seulement dans le cœur d'une femme.
Grains de mil: poésies et pensées - Pensées. Expériences, tableaux, jugements, maximes -
Henri-Frédéric Amiel
Fais en toi la part du mystère, ne te laboure pas toujours tout entier du soc de l'examen, mais laisse en ton cœur un petit angle en jachères pour les semences qu'apportent les vents, et réserve un petit coin d'ombrage pour les oiseaux du ciel qui passent ; aie en ton âme une place pour l'hôte que tu n'attends pas, et un autel pour le dieu inconnu. Et si un oiseau chante par hasard dans ta feuillée, ne t'approche pas vite pour l'apprivoiser. Et si tu sens quelque chose de nouveau, pensée ou sentiment, s'éveiller dans le fond de ton être, n'y porte point vite la lumière ni le regard ; protège par l'oubli le germe naissant, entoure-le de paix, n'abrège pas sa nuit, permets-lui de se former et de croître, et n'ébruite pas ton bonheur. Œuvre sacrée de la nature, toute conception doit être enveloppée du triple voile de la pudeur, du silence et de l'ombre. Sois discret, sache attendre, et rappelle-toi que la nature jalouse frappe le plus souvent de mort ce que la curiosité vaine ou le babil intempestif ont profané. Respecte le secret qui est en toi, ne hâte pas les temps, et même au jour heureux de la naissance, si tu es sage, que ta pensée, ton imagination ou ton cœur ne convoquent pas encore des témoins comme le font les reines, mais plutôt s'épanouissent comme la rose des Alpes dans la solitude.
Grains de mil: poésies et pensées - Pensées. Expériences, tableaux, jugements, maximes -
Henri-Frédéric Amiel
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