Citations sur beren. ii 2

Cette cour.... à ses maîtres toujours trop soigneuse de plaire

Et je l'ai vue aussi cette cour peu sincère.... Des crimes de Néron approuver les horreurs

Toujours la renommée Avec le même éclat n'a pas semé mon nom

Sans avoir, en aimant, d'objet que son amour

Rome, par une loi qui ne se peut changer, N'admet avec son sang aucun sang étranger

D'ailleurs vous le savez, en bannissant ses rois, Rome à ce nom, si noble et si saint autrefois, Attacha pour jamais une haine puissante

On vit de toutes parts mes bontés se répandre

Toujours la renommée Avec le même éclat n'a pas semé mon nom

J'attends Antiochus pour lui recommander Ce dépôt précieux que je ne puis garder

Enfin, j'ai ce matin rappelé ma constance

J'ai voulu devant elle en ouvrir le discours

[Rome] Et quoiqu'à ses Césars fidèle, obéissante

Ma jeunesse nourrie à la cour de Néron

Je n'examine point si j'y pourrai survivre

Rome par une loi que rien ne peut changer N'admet avec son sang aucun sang étranger

Enfin, tout ce qu'amour a de noeuds plus puissants, Doux reproches, transports sans cesse renaissants

J'ai voulu devant elle en ouvrir le discours

Et je l'ai vue aussi cette cour peu sincère, Des crimes de Néron approuver les horreurs ; Je l'ai vue à genoux consacrer ses fureurs

Je voulais que ton zèle achevât en secret De confondre un amour qui se tait à regret

Que ne fait point un coeur Pour plaire à ce qu'il aime et gagner son vainqueur ?

Caligula, Néron, Monstres dont à regret je cite ici le nom

Dès le premier mot ma langue embarrassée Dans ma bouche vingt fois a demeuré glacée

Caligula, Néron, Monstres dont à regret je cite ici le nom

Rome l'alla chercher [Cléopâtre] jusques à ses genoux [d'Antoine], Et ne désarma point sa fureur vengeresse Qu'elle n'eût accablé l'amant et sa maîtresse

Maintenant que je puis couronner tant d'attraits, Maintenant que je l'aime encor plus que jamais