Citations sur art poet. ii

Telle qu'une bergère aux plus beaux jours de fête De superbes rubis ne charge point sa tête

Loin ces rimeurs craintifs, dont l'esprit flegmatique Garde dans ses fureurs un ordre didactique

Au contraire, cet autre, abject en son langage, Fait parler les bergers comme on parle au village

Le madrigal, plus simple et plus noble en son tour, Respire la douceur, la tendresse et l'amour

Il faut que le coeur seul parle dans l'élégie

Ce n'est pas quelquefois qu'une muse un peu fine Sur un mot en passant ne joue et ne badine

L'ode.... Vante un baiser cueilli sur les lèvres d'Iris

La plaintive élégie en longs habits de deuil Sait les cheveux épars gémir sur un cercueil ; Elle plaint des amants la joie et la tristesse, Flatte, menace, irrite, apaise une maîtresse ; Mais, pour bien expliquer ses caprices heureux, C'est peu d'être poëte, il faut être amoureux

Et, sans mêler à l'or l'éclat des diamants, Cueille en un champ voisin ses plus beaux ornements

Aux athlètes dans Pise elle ouvre la barrière, Chante un vainqueur poudreux au bout de la carrière

L'élégie en orna ses douloureux caprices

Aux athlètes dans Pise elle ouvre la barrière

La ballade, asservie à ses vieilles maximes, Souvent doit tout son lustre au caprice des rimes

Ce n'est pas quelquefois qu'une muse un peu fine Sur un mot en passant ne joue et ne badine