Citations sur medee iii 3

Ah ! que n'as-tu des yeux à lire dans mon âme, Et voir les purs motifs de ma nouvelle flamme !

Ces titres glorieux plaisaient à mes amours ; Je les pris sans horreur pour conserver tes jours

Souffre que mes enfants accompagnent ma fuite, Que je t'admire encore en chacun de leurs traits, Que je t'aime et te baise en ces petits portraits

Tes discours dont Créon de plus en plus s'offense

Celui-là fait le crime à qui le crime sert

Le dragon assoupi, la toison emportée

Tu le sais, tu l'as vu, quand ces fils de la terre Par leurs coups mutuels terminèrent leur guerre

Il n'est point de climat où mon amour fatale N'ait acquis à mon nom la haine générale

Et, moi, que tes désirs avaient tant souhaitée

Revois ces champs guerriers dont les sacrés sillons Élevaient contre toi de soudains bataillons

Connaissance acquise par l'étude, par l'expérience Et ce qu'ont fait pour vous mon savoir et ma main M'a fait un ennemi de tout le genre humain

Ton tyran massacré, ton père rajeuni

Deviens en leur faveur d'un naturel plus doux

Quand à ton père usé je rendis la vigueur, J'avais encor tes voeux, j'étais encor ton coeur

Ce dragon qui jamais n'a les paupières closes

Misérable, je puis adoucir des taureaux, Et je ne puis toucher les volontés d'un homme

Revois ce champ guerrier dont les sacrés sillons Élevaient contre toi de soudains batailions

Toi qu'un amour furtif souilla de tant de crimes, M'oses-tu reprocher mes ardeurs légitimes ?

Ce corps n'enferme point une âme si commune

Déloyal auprès d'eux, crains-tu si peu Médée ?

Aussi cruelle soeur que déloyale fille