Citations sur nicom. iii 2

Je vois sur la frontière une puissante armée, Comme vous l'avez dit, à vaincre accoutumée

Le bien public

Quelques-uns vous diront au besoin Quels dieux du haut en bas renversent les profanes

Si le grand Annibal n'avait qui lui succède

C'est par là que l'on tient ses voisins en contrainte, Ses peuples en repos, ses ennemis en crainte

Puis-je ne pas vous plaindre en cet aveuglement ?

Après cela, madame, excusez mon audace

Madame, encore un coup, pensez-y mûrement

Être allié de Rome et s'en faire un appui, C'est l'unique moyen de régner aujourd'hui

La vertu trouve appui contre la tyrannie

Mais je veux bien vous répondre en amie

être allié de Rome et s'en faire un appui

Quoi ! même vous allez jusques à faire grâce ?

Un prince est sur son trône à jamais affermi, Quand il est honoré du nom de son ami

Et s'il voulait passer de son pays au nôtre....

Carthage étant détruite, Antiochus défait, Rien de nos volontés ne peut troubler l'effet

C'est trop m'importuner en faveur d'un sujet

Il voit la servitude où le roi s'est soumis

Et s'il n'avait laissé dans de si dignes mains L'infaillible secret de vaincre les Romains

J'évite les mépris qu'il recevrait de moi, S'il tenait de ma main la qualité de roi

Vous irritez un roi dont vous voyez l'armée Nombreuse, obéissante, à vaincre accoutumée

Et sans examiner par quel destin jaloux La grandeur du courage est si mal avec vous

Celle que j'étale N'est pas tant qu'il vous semble une vertu brutale

Une vertu brutale Que son mérite aveugle et qu'un faux jour d'honneur Jette en un tel divorce avec le vrai bonheur

[Il] Tâche à rompre le cours des maux où vous courez