Citations sur phedre ii 5

En public, en secret, contre vous déclarée, J'ai voulu par des mers en être séparée

De quoi m'ont profité mes inutiles soins ?

Tes malheurs te prêtaient encor de nouveaux charmes

Lorsque de notre Crète il [Thésée] traversa les flots, Digne sujet des voeux des filles de Minos

Il suffit de tes yeux pour t'en persuader

Quand vous me haïriez, je ne m'en plaindrais pas

Jamais femme ne fut plus digne de pitié

Cet aveu que je te viens de faire, Cet aveu si honteux, le crois-tu volontaire ?

Neptune le protège, et ce dieu tutélaire Ne sera pas en vain imploré par mon père

Je t'en ai dit assez pour te tirer d'erreur

Charmant, jeune, traînant tous les coeurs après soi

Ces dieux qui se sont fait une gloire cruelle De séduire le coeur d'une faible mortelle

Et Phèdre, au labyrinthe avec vous descendue, Se serait avec vous retrouvée ou perdue

Par vous aurait péri le monstre de la Crète, Malgré tous les détours de sa vaste retraite

Le voici ; vers mon coeur tout mon sang se retire ; J'oublie, en le voyant, ce que je viens lui dire

[Pour le labyrinthe] Un fil n'eût point assez rassuré votre amante

Quand vous me haïriez, je ne m'en plaindrais pas

Ne pense pas qu'au moment que je t'aime, Innocente à mes yeux, je m'approuve moi-même, Ni que du fol amour qui trouble ma raison Ma lâche complaisance ait nourri le poison

Je t'en ai dit assez pour te tirer d'erreur

Tu me haïssais plus, je ne t'aimais pas moins

C'est moi, prince, c'est moi dont l'utile secours Vous eût du labyrinthe enseigné les détours

Oui, prince, je languis, je brûle pour Thésée

Et l'avare Achéron ne lâche point sa proie

Madame, je le sais, les soupçons importuns Sont d'un second hymen les fruits les plus communs

Ce dieu tutélaire Ne sera pas en vain imploré par mon père