Citations sur nicom. ii 1

Un puissant remède

Et prévient, par un ordre à tous deux salutaire, Ou les maux qu'il prépare, ou ceux qu'il pourrait faire

Aussitôt qu'un sujet s'est rendu trop puissant, Encor qu'il soit sans crime, il n'est pas innocent

Il n'est plus mon sujet qu'autant qu'il le veut être

Il est l'astre naissant qu'adorent nos États

La nature est aveugle et la vertu muette

Il n'est rien qui ne cède à l'ardeur de régner

J'en rougis dans mon âme

On n'aime point à voir ceux à qui l'on doit tant

Il est le dieu du peuple et celui des soldats ; Sûr de ceux-ci, sans doute il vient soulever l'autre

Et [il] prévient, par un ordre à tous deux salutaire, Ou les maux qu'il prépare, ou ceux qu'il pourrait faire

C'est d'ordinaire ainsi que ses pareils agissent

Pour paraître à mes yeux son mérite est trop grand, On n'aime pas à voir ceux à qui l'on doit tant

Pour tout autre que lui je sais comme s'explique La règle de la vraie et saine politique

Juge, Araspe, où j'en suis, s'il veut tout ce qu'il peut

Et ces grands coeurs, enflés du bruit de leurs combats, Souverains dans l'armée et parmi leurs soldats, Font du commandement une douce habitude

Je veux.... Le chasser avec gloire, et mêler doucement Le prix de son mérite à mon ressentiment

Et ces grands coeurs.... Pour qui l'obéissance est un métier bien rude

Et depuis qu'une fois elle [l'ardeur de régner] nous inquiète

On voit naître de là mille sourdes pratiques Dans le gros de son peuple et dans ses domestiques

Me seras-tu garant de ce qu'il pourra faire ?

Qui se lasse d'un roi peut se lasser d'un père ; Mille exemples sanglants nous peuvent l'enseigner

Et que si l'on ne va jusqu'à trancher le cours De son règne ennuyeux et de ses tristes jours

Encor qu'il soit sans crime, il n'est pas innocent

Et qui me fait régner en effet est mon maître