Citations sur cid iii 4

Juge de son pouvoir [de mon amour] : dans une telle offense, J'ai pu délibérer si j'en prendrais vengeance !

De la main de ton père un coup irréparable Déshonorait du mien la vieillesse honorable

Que ne publieront point l'envie et l'imposture ?

Qui l'eût dit ? Que notre heur fût si proche et sitôt se perdît

Rodrigue : Ton malheureux amant aura bien moins de peine à mourir de ta main qu'à vivre avec ta haine. - Chimène : Va, je ne te hais point

N'épargnez point mon sang, goûtez sans résistance La douceur de ma perte et de votre vengeance

Ma générosité doit répondre à la tienne

Si j'en obtiens l'effet, je t'engage ma foi De ne respirer pas un moment après toi

Crains-tu si peu le blâme et si peu les faux bruits ?

Je t'engage ma foi, De ne respirer pas un moment après toi

Je t'ai fait une offense et j'ai dû m'y porter, Pour effacer ma honte et pour te mériter

Écouter ton amour, obéir à sa voix, C'était m'en rendre indigne et diffamer ton choix

De la main de ton père un coup irréparable Déshonorait du mien la vieillesse honorable

Dans l'ombre de la nuit cache bien ton départ

Contre ma douleur j'aurais senti des charmes, Quand une main si chère eût essuyé mes larmes

Et contre ma douleur j'aurais senti des charmes, Quand une main si chère eût essuyé mes larmes

Crains-tu si peu le blâme et si peu les faux bruits ?

.... Que si près du port, contre toute apparence, Un orage si prompt brisât notre espérance

Va ! je suis ta partie et non pas ton bourreau

Je ne puis te blâmer d'avoir fui l'infamie

Après m'avoir chéri quand je vivais sans blâme, Qui m'aima généreux me haïrait infâme

Mon âme aurait trouvé dans le bien de te voir L'unique allégement qu'elle eût pu recevoir