Citations sur le pauvre diable.

Seul en un coin, pensif et consterné, Rimant une ode et n'ayant point dîné

Enfin, un jour qu'un surtout emprunté Vêtit à cru ma triste nudité

Au peu d'esprit que le bonhomme avait, L'esprit d'autrui par supplément servait

Il me choisit pour l'aider à penser ; Trois mois entiers ensemble nous pensâmes, Lûmes beaucoup et rien n'imaginâmes

Ma triste voix chantait d'un gosier sec Le vin mousseux, le frontignan, le grec, Buvant de l'eau dans un vieux pot à bière

Je cabalai, je fis tant qu'à la fin Je comparus au tripot d'Arlequin [la comédie italienne]

Et je voulus après cette aventure Me retourner vers la magistrature

Je fus connu, mais par mon infamie, Comme un gredin que la main de Thémis A diapré de nobles fleurs de lis Par un fer chaud gravé sur l'omoplate

Né dépourvu, dans la foule jeté

Au peu d'esprit que le bonhomme avait, L'esprit d'autrui par supplément servait ; Il entassait adage sur adage, Il compilait, compilait, compilait....

Je m'accostai d'un homme à lourde mine, Qui sur sa plume a fondé sa cuisine

Et tous les deux nous fîmes par moitié Un drame court et non versifié Dans le grand goût du larmoyant comique, Roman moral, roman métaphysique

J'aime un gros boeuf, dont le pas lent et lourd, En sillonnant un arpent dans un jour, Forme un guéret, où mes épis vont naître

Je m'accostai d'un homme à lourde mine Qui sur sa plume a fondé sa cuisine

Je fus connu, mais par mon infamie, Comme un gredin, que la main de Thémis A diapré de nobles fleurs de lis Par un fer chaud, gravé sur l'omoplate

Il n'est plus temps ; j'ai d'une lieutenance Trop vainement demandé la faveur

J'entre, je lis, d'une voix fausse et grêle, Le triste drame écrit pour la Denèle ; Dieu paternel ! quels dédains, quel accueil ! De quelle oeillade altière, impérieuse, La Dumesnil rabattit mon orgueil ! La Dangeville est plaisante et moqueuse