Citations sur fabl. viii 26

Que j'ai toujours haï les pensers du vulgaire ! Qu'il me semble profane, injuste, téméraire !

En mesurant les cieux sans bouger d'ici-bas, Il [Démocrite] connaît l'univers et ne se connaît pas

Aucun n'est prophète chez soi

Le récit précédent suffit Pour montrer que le peuple est juge récusable

Son pays le crut fou, petits esprits ! mais quoi ! Aucun n'est prophète chez soi

Son pays le crut fou [Démocrite] ; petits esprits ! mais quoi ! Aucun n'est prophète chez soi ; Ces gens étaient les fous, Démocrite le sage

Ils tombèrent sur la morale ; Il n'est pas besoin que j'étale Tout ce que l'un et l'autre [Hippocrate et Démocrite] dit

Le sage est ménager du temps et des paroles

Notre concitoyen, disaient-ils en pleurant, Perd l'esprit ; la lecture a gâté Démocrite

Assis près d'un ruisseau, Les labyrinthes d'un cerveau L'occupaient [Démocrite]

Notre concitoyen, disaient-ils en pleurant, Perd l'esprit, la lecture a gâté Démocrite

Le sage est ménager du temps et des paroles ; Ayant donc mis à part les entretiens frivoles....

[Le vulgaire] Mettant de faux milieux entre la chose et lui, Et mesurant par soi ce qu'il voit en autrui

Le récit précédent suffit Pour montrer que le peuple est juge récusable ; En quel sens est donc véritable Ce que j'ai lu dans certain lieu, Que sa voix est la voix de Dieu ?

L'erreur alla si loin qu'Abdère députa Vers Hippocrate, et l'invita à venir rétablir la raison du malade

Et mesurant les cieux sans bouger d'ici-bas, Il connaît l'univers et ne se connaît pas