Citations sur andr. iv 5

Va profaner des dieux la majesté sacrée

Je ne t'ai point aimé, cruel ? qu'ai-je donc fait ?

Et même en ce moment où ta bouche cruelle Vient si tranquillement m'annoncer le trépas

D'un voile d'équité couvrant mon injustice

Je ne viens point armé d'un indigne artifice....

Vous ne prétendiez point m'arrêter dans vos fers

Dans des ruisseaux de sang Troie ardente plongée

Par mes ambassadeurs mon coeur vous fut promis

J'aime à voir que du moins vous vous rendiez justice

Vous ne m'attendiez pas, madame, et je vois bien Que mon abord ici trouble votre entretien

Du vieux père d'Hector la valeur abattue Aux pieds de sa famille expirante à sa vue

Vous vous abandonniez au crime en criminel

Est-il juste après tout qu'un conquérant s'abaisse Sous la servile loi de tenir sa promesse ?

Pour la dernière fois je vous parle peut-être

Tu lui parles du coeur, tu la cherches des yeux

Vous veniez de mon front observer la pâleur, Pour aller dans ses bras rire de ma douleur

Je ne viens point, armé d'un indigne artifice, D'un voile d'équité couvrir mon injustice

Que les peuples les plus puissants Dans nos souhaits à pleins voeux nous secondent

Tout cela part d'un coeur toujours maître de soi

Je ne te retiens plus, sauve-toi de ces lieux

J'attendais en secret le retour d'un parjure

Tandis que dans son sein votre bras enfoncé Cherche un reste de sang que l'âge avait glacé

Me quitter, me reprendre, et retourner encor De la fille d'Hélène à la veuve d'Hector

J'ai cru que, tôt ou tard à ton devoir rendu, Tu me rapporterais un coeur qui m'était dû

Tu lui parles du coeur, tu la cherches des yeux