Citations sur fabl. iii 1

Ces deux rivaux d'Horace [Racan et Malherbe], héritiers de sa lyre

Dois-je dans la province établir mon séjour ?

Dois-je dans la province établir mon séjour, Prendre emploi dans l'armée, ou bien charge à la cour ?

L'âne se prélassant marche seul devant eux [le meunier et son fils]

On lui lia les pieds, on vous le suspendit

Mais ce champ ne se peut tellement moissonner, Que les derniers venus n'y trouvent à glaner

Après maints quolibets coup sur coup renvoyés

C'était à vous de suivre, au vieillard de monter [sur l'âne]

L'âne, qui goûtait fort l'autre façon d'aller, Se plaint en son patois ; le meunier n'en a cure

Écoutez ce récit avant que je réponde

Comme ils se confiaient leurs pensers et leurs soins

Le plus âne des trois n'est pas celui qu'on pense

Prenez femme, abbaye, emploi, gouvernement : Les gens en parleront, n'en doutez nullement

Parbleu, dit le meunier, est bien fou du cerveau, Qui prétend contenter tout le monde et son père

La feinte est un pays plein de terres désertes ; Tous les jours nos auteurs y font des découvertes ; Je t'en veux dire un trait assez bien inventé

Vous connaissez mon bien, mon talent, ma naissance

Tandis que ce nigaud, comme un évêque assis, Fait le veau sur son âne et pense être bien sage

À quoi me résoudrai-je ? il est temps que j'y pense

Ils usent leurs souliers, et conservent leur âne ! Nicolas, au rebours ; car, quand il va voir Jeanne, Il monte sur sa bête, et la chanson le dit

Après maints quolibets coup sur coup renvoyés

L'âne, se prélassant, marche seul devant eux ; Un quidam les rencontre, et dit : est-ce la mode Que baudet aille à l'aise, et meunier s'incommode ?

Prenez femme, abbaye, emploi, gouvernement : Le monde en parlera, n'en doutez nullement

Parbleu, dit le meunier, est bien fou du cerveau Qui prétend contenter tout le monde et son père

.... C'est grand' honte Qu'il faille voir ainsi clocher ce jeune fils

Tout au monde est mêlé d'amertume et de charmes