Citations sur ch. d'orl.

Je ne puis demourer en paix, Fortune ne m'y veult laisser

Lequel me tient sa servante très chiere

Très fort vous avez combatu Et j'ay mon billart bien tenu

Car, par son bon commandement, Lieutenant vous veult ordonner De son cueur, en joyeulx deport

Plus n'en dy, mieux vault que me taise ; Car j'en ay à vendre et revendre ; Ung chacun doit son fait entendre

Entre deux [entre nous], je ne vouldroye Estre en lieu où eüst joye, Com souloye, Car ma douleur doubleroit

Pour ce vous vueil je requerir Qu'il vous plaise de me tollir Les maux que m'avez amassez

En priant Dieu, digne pucelle, Qu'il vous doint longue et bonne vie, Qui vous ayme, ma damoiselle, Jà ne coure sur lui envie

.... Vray amant Qui, de cueur et d'intencion, Sert amour sans condicion

Pour me tromper faictes le marmiteux

Il m'en chault bien poy [peu] ; Je demourray quoy [coi] En ma vieille peau

Je ne suy pas de ces gens-là à qui fortune plaist et rit

C'est ce dont tant suis desireux

Quant n'ont assez fait dodo Ces petis enfanchonnès [enfants], Ilz portent soubz leurs bonnès visaiges pleins de bobo

Et dit-on que vous lui donnez, Chascun jour, une bastonnée

Ce me seroit trop grand folie, Quand demourer puis en repos, De reprendre merencolie

Et lui avons assigné sur nos rentes Sa pension en joyeuses actentes

Fresche beaulté très riche de jeunesse, Riant regard trait amoureusement

Tout esdenté, mon frein me fault rongier

Quant tu es courcé d'aultres choses, Cueur, mieulx te vault en paix laisser ; Car s'on te vient araisonner, Tost y trouves d'estranges gloses

Sur ce, s'advise qui a sens, Soit en jeunesse ou en vieillesse ; Et qui ne m'entend, je m'entens, Monstrant que suis dame et maistresse

Là trouverons de tous biens habondarce

Je me brulay à la chandelle, Ainsi que fait le papillon

Pour ce, ma voulenté est telle, Et sera jusques à la mort, De tousjours tenir la querelle De loyaulté, où mon ressort J'ay mis ; mon cueur en est d'accort

Se Dieu plaist, briefment la nuée De ma tristesse passera