Citations sur ch. d'orl.

Autant vault si je m'en tais, Car certainement je tiens Qu'il ne s'en fera jà rien ; En toute chose a ung mais

Sont-ce coups d'esteufs ou de billes, Que ferez tesmoing vos voisins ?

Ainsi, en yver le pluvieux, Qui vens et broillars fait lever, L'air d'amour epidimieux Souvent parmy se vient bouter

Vueillez à mon cueur accorder, Sans par parolles le mener

Quant n'ont assez fait dodo Ces petitz enfanchonnés....

Si j'ay mon temps mal despendu, Fait l'ay par conseil de folie ; Je m'en sens et m'en suis sentu Ez derreniers jours de ma vie

Car, par ung seul semblant monstrer En riens d'en estre desplaisans, C'eust esté pour faire parler Les jalous et les mesdisans

Vous estes tous temps mal pensant, Et plain de faulse soupeçon

C'est pitié s'ils font jojo Trop matin, les doulcinés [douillets]

Ce qui m'entre par une oreille, Par l'aultre sault comme est venu

Ne le laissiez reposer ne dormir Ne nuit, ne jour, s'il ne me fait hommaige, Aprivoisiez ce compaignon sauvaige

J'actens bon temps, endurant en humblesse ; Car j'ay espoir que Dieu ma guerison Ordonnera ; pour ce m'a sa haultesse Mis pour meurir ou feurre de prison

L'oubliete te peut servir, Et l'herbe de nonsouvenir

Voulentiers en ce point feroie, De confort la voile tendroie

Par moy ton cueur jà forcéne sera

Pour me tromper faictes le marmiteux

Aucunes gens qui bien peu sentent, Nourriz en simplesse et confiz, Contre le vouloir Dieu actentent, Par ignorance desconfiz

Après le jour qui est fait pour traveil, Ensuit la nuit pour repos ordonnée

À confort l'ay recommandée Qu'il en face tout à sa guise, Et pancarte lui ay baillée, Qui d'estranges pays devise

À ma dame je ne sçay que je dye, Ne par quel bout je doye commencer, Pour vous mander la doloreuse vie Qu'amour me fait chascun jour endurer

Alez vous en, prenez païs, Yver, vous ne demourrez plus

Faisant ratiffication, Le dit notaire le rapporte, Par sa certiffication Ainsi que ce vidimus porte

Ainsi amour me mist en son servaige, Mais pour seurté retint mon cueur en gaige

Lequel me tient sa servante très chiere

En mon sain le mist doulcement, Pour en faire ce que vouldroye