Citations sur du bellay

Finablement, silence il s'imposa, Et faisant fin, icy se reposa

Heureux et trois et quatre fois Le sort des armes et des lois !

On rue à bas les gros chevrons de fresne

Qui le mastin villageois, A veu tombé sous la force Du genereux dogue anglois

Une peur froide avoit saisi mon ame

Pour vous l'air se corrompe et le feu s'amortisse, La terr se desseiche, et la mer se tarisse

Son peché palle il voit courir devant Les pieds ailez de la peine suyvant Qui jadé-jà les deux talons luy presse

Mais tout le bien que je reçoi De mon inviolable foi, Ce sont soupirs et larmes

[La louange] Venant d'un loueur louable, C'est un bruvage amiable

Je n'ay, lecteur, entremeslé fort superstitieusement les vers masculins avecques les feminins, comme on use en ces vaudevilles et chansons qui se chantent d'un mesme chant par tous les couplets

Mais le mal par les yeux ne s'allambique pas ; De quoi donques nous sert ce fascheux larmoyer ?

Et nous chantons la vanité de l'idolatrie ancienne

L'enroué des cymbales

Que diray-je d'aucuns, vrayement mieux dignes d'estre appellez traditeurs que traducteurs ? veu qu'ilz trahissent ceux qu'ilz entreprennent exposer

Puis d'une voix guerriere Camille la derniere Ces beaux vers anima

On ne voit que soldats, enseignes, gomphanons, On n'oit que tabourins, trompettes et canons

Que sçais-tu quel j'estois devant qu'aller à Rome ? Quel j'en suis retourné ? quel j'ay vescu, et comme ?

Contemplons donc, Thiard, ceste grand voute ronde ; Mais ne tenons les yeux si attachez en haut, Que, pour ne les baisser quelquefois vers la terre, Nous soyons en danger, par le hurt d'une pierre, De nous blesser le pied ou de prendre le saut [tomber]

Roy vray'ment.... se peut dire l'homme

Luy donnant beaucoup de manieres de parler poetiques qui ont bien servy mesmes aux plus excellens de nostre temps

Car si tu as des mots tant seulement soucy, Tu seras bien grossier et lourdaut, ce me semble, Si par art tu ne peux en accoupler ensemble Quelque peu....

Son oraison tant bien parée Semble une juppe bigarrée De plus de sortes de couleurs Que les prez ne portent de fleurs

Par l'espaisseur des forets chevelues

Des mots de gueule.... des mots dorés

Comme l'esté rasserenant le ciel....