Citations sur j. b. rouss.

Mais ce calme si doux que le ciel vous renvoie N'est point le calme oisif d'une indolente joie

Dans les champs que l'hiver désole Flore vient rétablir sa cour ; L'alcyon fuit devant Éole, Éole le fuit à son tour

Le temps, cette image mobile De l'immobile éternité

Certain huissier, étant à l'audience, Criait toujours : paix-là ! messieurs, paix-là

Ô Catinat, quelle voix enrhumée De te chanter ose usurper l'emploi ? Mieux te vaudrait perdre ta renommée, Que los cueillir de si chétif aloi

Ou tel que d'Apollon le ministre terrible, Impatient du Dieu dont le souffle invincible Agite tous ses sens, Les yeux étincelants, la tête échevelée....

Où Polycrène épand ses libérales eaux

Dépouillez donc votre écorce, Philosophes sourcilleux

La céleste troupe Dans ce jus vanté Boit à à pleine coupe L'immortalité

Montrez-nous, héros magnanimes, Votre vertu dans tout son jour, Voyons comment vos coeurs sublimes Du sort soutiendront le retour

Dans ces antres fameux où Vulcain nuit et jour Forge de Jupiter les foudroyantes armes

[Gens] qui, sans savoir, sans règles, sans principes, Du bel esprit se font les prototypes

Car aussi bien quel est le grand salaire D'un écrivain au-dessus du vulgaire ?

Et dans cette nuit funeste Je cherchais en vain le reste De mes jours évanouis

Un Tabarin mordant, caustique et rustre, Devient par elle un sénateur illustre

Car vous savez qu'un air de mode impose à nos Français plus que toute autre chose, Et que par là le plus mince oripeau Se vend parfois mieux que l'or le plus beau

Maître Vincent [Voiture], ce grand faiseur de lettres, Si bien que vous n'eût su prosaïser

Les dieux t'ont laissé vivre assez pour ta mémoire, Trop peu pour l'univers

Les honnêtes gens ne meublent pas volontiers leurs bibliothèques de ces honteuses rapsodies qui ne décrient pas moins le libraire qui les imprime que l'auteur qui les a faites

Voler soupirs, et petits soins trotter Par le logis, or [tantôt] frétillant de l'aile, Or de la queue, or des pieds tricoter, Danser, baller, tripudier, sauter

Les remparts abattus, les palais mis en cendre Sont de ta cruauté les plus doux monuments

Fièvre adurante et soif plus que cynique

Oh ! bien, bien ; tout cela sera le mieux du monde ; Mais rien n'ira pourtant que selon mon vouloir

Vous m'offririez le laurier d'Euripide, Si, comme lui, dans quelque roche aride, Pour recueillir mon esprit dissipé, J'allais chercher un sépulcre escarpé

Ce n'est pas tout de briller par vos oeuvres : Il faut encor des ressorts, des manoeuvres