Citations sur j. b. rouss.

Que l'airain écume et bouillonne, Que mille dards en soient formés, Que sous nos marteaux enflammés à grand bruit l'enclume résonne

Justes, ne craignez point le vain pouvoir des hommes ; Quelque élevés qu'ils soient, ils sont ce que nous sommes

Et la timide violette Se cache encor sous les gazons

Tel que le vieux pasteur des troupeaux de Neptune, Protée, à qui le Ciel, père de la Fortune, Ne cache aucuns secrets, Sous diverse figure, arbre, flamme, fontaine, S'efforce d'échapper à la vue incertaine Des mortels indiscrets

Les fouets hâtifs sont déployés, Qui de cent diverses manières Donnent à l'air les étrivières

À ses accords les chênes reverdissent

Le réveil suit de près vos trompeuses ivresses, Et toutes vos richesses S'écoulent de vos mains

Les astres de la nuit interrompent leur course, Les fleuves étonnés remontent vers leur source, Et Pluton même tremble en son obscur séjour

Étrange vertu qui se forme Souvent de l'assemblage énorme Des vices les plus détestés

Mais je vois déjà d'ici Frémir tout le zénonisme, D'entendre traiter ainsi Un des saints du paganisme

À ces vautours de la société, Qui, comme l'eau, boivent l'iniquité

Des veilles, des travaux un faible coeur s'étonne

Le chant fini, le pindarique oison, Se rengorgeant, rentre dans la maison

Ils savent qu'un héros par son rang exalté Ne doit qu'à la vertu ce que doit le vulgaire à la nécessité

Et les nymphes des forêts D'un jus pétillant et frais Arrosent le vieux Silène

Reviens de ta patrie en proie à la tristesse Calmer les déplaisirs

Dans les champs que l'hiver désole, Flore vient rétablir sa cour

Les récompenses les plus dues Sont souvent des dettes perdues, Pour qui tarde à les répéter

D'où nous pouvons conclure sans rien craindre, Qu'au présent seul l'homme doit se restreindre

C'était en ces discours que s'exhalait ma plainte

Il verra les deux mers flotter sous son empire

.... Ô jour épouvantable, Où la mort saisira ce fortuné coupable, Tout chargé des liens de son iniquité

La céleste troupe Dans ce jus vanté Boit à à pleine coupe L'immortalité

Hom ! disait l'un, jamais n'entonnerai-je Un requiem sur cet opérateur ?

Quand Cupidon, qui me vit pâle et triste, Me dit : pourquoi te soucier ?