Citations sur villon

Qu'est devenu ce front poly, Ces cheveulx blonds, sourcilz voultyz ?

Qui les meut à ce ? j'imagine (Sans l'honneur des dames blasmer), Que c'est nature feminine Que tous vivans veulent aymer

Dictes moy où n'en quel pays Est Flora la belle romaine.... Mais où sont les neiges d'antan ?

Car il tenoit entre ses mains Du foye, du polmon et des trippes

Tous vous fauldra clorre fenestre [fermer boutique], Quand deviendrez vieille flestrie

De grasses soupes jacobines Et flans leur faire oblation, Et puis après sous les courtines Parler de contemplation

Tant bat-on place, qu'elle est prise

Tout leur mathon, ne toute leur potée Ne prise un ail, je te dy sans noisier

Je volle par coups. - Je tracasse Puis au poil, puis à la plume

Povres orphenins impourveuz Et desnuez comme le ver

À tromper devant et derriere, Estoit un homme diligent

Et luy dit : mon cas va très bien ; Mon procès est ce jourd'hui jugé

Venez y d'amont et d'aval, Les hoirs du defunt Pathelin, Qui savez jargon jobelin [de maquignon]

Item [je laisse] et à Perrot Gerard, Barbier juré du bourg la Royne, Deux bassins et un coquemard

Mais il n'estoit point bien content De mettre sovent main en bource ; L'hostesse n'estoit point rebource, Et dist : ne vous en souciez ; Dieu merci j'ay argent assez

Monsieur mon pere eust amassé Plus d'escus que on n'eust entassé, En ung hospital de vermine

Venez y, varletz, chamberieres, Qui sçavez si bien les manieres En disant mainte bonne bave D'avoir le meilleur de la cave

Et nud à nud (pour mieux leurs corps ayser) Les vy tous deux par ung trou de mortaise

Item sera le seneschal, Qui une fois paya mes debtes, En recompense, mareschal Pour ferrer oes [oies] et canettes

Item à Jehan Raguier je donne.... Tant qu'il vivra (ainsi l'ordonne) Tous les jours une talemouze Pour bouter et fourrer sa mouse

Que chascuns de vous se remue D'y venir bien legierement

Se on nous bailloit par inventaire Deux mil escuz en une armoire, Ils n'auroient garde de y moisir

Car de la panse vient la danse

Comment m'en iray-je en pourpoint, Desnué comme ung marault ? Dieu mercy je n'ay pas trop chault

Si je n'eusse esté si hastif De mettre le feu en la pouldre, J'eusse destruit et mis en foudre Tant quanque avoit de damoiselles