Citations sur delav.

Un sang nouveau bouillonne dans mes veines

[Ils] voguaient vers ces climats où l'Océan pour eux Sur l'ambre et le corail roulait ses flots heureux

C'est trop me déguiser sous l'éclat qui t'abuse

Les clameurs des soldats par la crainte étouffées

Est-ce là cette humeur inflexible et sauvage Qui fuyait de la cour le brillant esclavage ?

Dès que l'âge éclaira votre faible raison

Je priais ; par degrés d'affreux pressentiments D'une terreur croissante ont pénétré mes sens

Je confie à vos soins Les plantes que par choix cultivait ma tendresse

Et tous mes sens émus s'enivraient à la fois De la splendeur du jour, des murmures de l'onde, Des trésors étalés dans ce bazar du monde [Venise]

Il est temps qu'à ses yeux ma flamme se décèle

Ce bonheur amer que la crainte empoisonne

Les tourments mérités d'une lente agonie

Dans le fond du sérail ils vont t'emprisonner

Il [le soleil] gonfle de ses feux les trésors dont l'automne En riant se couronne

Ah ! prenez en échange une vie agitée, Que loin du sol natal l'orage a transplantée

Je veux me dégager du poids de mes soupçons

Tantôt d'un insensé, dans mes accès fougueux, J'imitais l'oeil hagard et le sourire affreux

Et tant d'écrits savants entassés dans nos murs Ont chargé mon esprit de leurs dogmes obscurs

Et tout ce peuple ingrat pour qui je périrai, S'enivrant du plaisir de compter mes blessures

Déjà contre le mien son pouvoir s'est heurté

Elles vont m'entourer ; que je crains leurs demandes !