Citations sur marot

Par leurs mains seras souslevé, Afin que d'adventure Ton pied ne choppe, et soit grevé Contre la pierre dure

... Car ainsi que les roys, De nouveau mis en leurs nobles arroys, Mettent dehors en pleine delivrance Les prisonniers vivans en esperance

Et quant orrez ces miens presens alarmes, Ayez bon cueur et contenez vos larmes

Mais laquelle peut-ce estre ? Serait-ce point vostre port tant adextre ? Ou ce parler tant doux et gracieux ?

Mais quand verrai que tu te passeras [vieilliras], Je cesseray ceste vengeance extresme

L'encre de mer se fiche au pré tout vert, Fortune ainsi l'a voulu et souffert

Voudroit-il bien à bailleurs de bouccons Donner lui-mesme à garder ses flaccons ?

Donc puis qu'amour m'a voulu arrester Pour vous servir, plaise vous me traiter, Comme voudriez vous-mesme estre traitée, Si vous estiez par amour arrestée

Mais si pour elle encores je chemine, Parmy les pieds je puisse estre pendu....

Un critique dit là dessus : ....Mais si tu leur bailles ung eschec Du mot serroit, qui n'est mot grec, Et du latin n'a delivrance ; Parle françois, ou cloz le bec, Car serroit n'est receu en France

Les loix des Grecz saiges et vertueuses, De deshonneur les jeunes accusoient, Quand au travail ou douleur recusoient

Semblablement sur les menues herbettes, Vit pastoureaux garder leurs brebiettes

Et m'excuser, si pour le mien affaire Je ne suis point vers vous allé parler

....Quel' rancune te touche ?

Mais fauxdanger gardoit sur le derriere Un portail fait d'espines et chardons

[La terre était blanche] Par force espics plains de grain bel et franc, Prests à cueillir

On a beau dire, une colombe est noire, Un corbeau blanc....

Les vitres sont de clair et fin cristal, Où peintes sont les gestes authentiques

Petit ennuy un grand ennuy appaise ; Bref, sans ennui, trop fade seroit l'aise

Loyauté ronde, et mesurée Au compas [à proportion] de vostre beauté

De moy auras un double chalumeau.... Lequel à peine ay eu pour un chevreau

Car volontiers la chose precieuse Est mise à part en garde soucieuse

Et ces beaux yeux clers et resplendissans, Qui m'ont navré, deviennent languissens

Tout habit gris est une cendre grise, Couvrant un feu qui tousjours estincelle

Chacun la veut, l'entretient, la souhaitte