Citations sur marot

... à ma destre te sieds, Tant que t'aurai renversé et fait estre Tes ennemis le scabeau de tes pieds

Des qu'adversité nous offence, Dieu nous est apuy et defense

Puis il trepigne et se fait une bigne ; Comme une guigne estoit rouge son nez

Sans estre ne raiz ne tondu, Incontinent on le fait moyne

Dueil et ennuy c'est tout l'advancement Que j'ay encor de vous tant amoureux

Poetiser trop mieux que moy sçavez, Et pour certain meilleure grace avez

Après aussi que le lymon tout frais Est eschauffé du soleil et ses rais

Mais je ne m'en puis descoiffer ; Je pense que c'est un enfer Dont jamais je ne sortiray

Le roy aymant la decoration De son Paris, entr'autres biens ordonne Qu'on y bastisse avec proportion

Je te rendray bon compte de ma vie, Depuis qu'à toy parlay l'autre serée : Ce soir fut court....

Un critique dit là dessus : ....Mais si tu leur bailles ung eschec Du mot serroit, qui n'est mot grec, Et du latin n'a delivrance ; Parle françois, ou cloz le bec, Car serroit n'est receu en France

Mais pour autant qu'il afiert aux amis Et serviteurs, jamais ne celer rien à leurs aymez, soit de mai soit de bien....

[Le vent] barbe et cheveux tous blancs me fait branler, Ne plus ne moins que feuilles d'arbre en l'air

Prest de lascher une flesche aguisée, Sur le premier, fust fol ou entendu, Droit sur le coeur et sans prendre visée

Mais je veux bien au vray vous advertir, Que, longtemps a, il fut mis sous le jou De mariage au bas pays d'Anjou

....Combien qu'ils [mes chevaux] soient tout frais et de sejour

Nous devisons, passant melancolie, Sur le chemin des Alpes d'Italie

Du tout me veux desheriter De ton amour, car proufiter N'y pourrois pas par longue espace

....Et a suivi long-temps chancellerie Sans profiter rien touchant sellerie ; Car vous savez que tout aquit sans seel Sert beaucoup moins qu'un potage sans sel

Amour me retient en servage

Je crois qu'en vous n'a [il n'y a] point tant de rudesse

Et au talon un serpenteau la blesse, Dont languissoit comme une fleur cueillie

Petits ruisseaux y furent ondoyans, Tousjourz faisant autour des prez herbus Un doux murmure

Eschappé suis d'elle secretement, Et suis venu vers toi apertement

Voudroit-il bien à bailleurs de bouccons Donner lui-mesme à garder ses flaccons ?