Citations sur bernis

L'Automne, un panier à la main, Cueille les fruits qu'elle colore

Fuyez encor les tours trop délicats, Des concetti l'inutile fracas

La neige avec art préparée Aiguise nos sens émoussés ; On dirait que ces fruits glacés Sortent des jardins de Borée

Des nuits l'inégale courrière S'éloigne et pâlit à nos yeux

Du profond Spinosa je creusais le système

La rêveuse dont la langueur La rend encore plus touchante ; Qui se plaint d'un mal qui l'enchante, Dont le remède est dans son coeur

Qu'on ne dise donc plus que nos législateurs, Pour nous donner un frein devenus imposteurs, Nous ont transmis d'un Dieu la fable politique

Ce velouté, cette aimable jeunesse Dont la fraîcheur fait toute la richesse

Plus l'esprit a de liberté, Plus sa lumière est vive et pure : Le travail a souvent gâté L'ouvrage heureux de la nature

Le vermisseau sur le gazon, Lui-même devient architecte, Et les ouvrages de l'insecte Étonnent la fière raison

Ce Dieu charmant enseigne au monde Le secret de se réparer

Un levain de stoïcité Mêle à mon sang tardif quelques humeurs chagrines ; Et j'ai, comme Zénon, des vertus bien voisines De l'orgueil et de l'âpreté

Mais le coeur ne vieillit jamais, Et les désirs le rajeunissent

La cour offre à nos yeux de superbes esclaves, Amoureux de leur chaîne, et fiers de leurs entraves, Qui, toujours accablés sous des riens importants, Perdent les plus beaux jours pour saisir des instants